La cabane de la clairière
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A l’heure indue de tout mourir[

2 participants

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A l’heure indue de tout mourir[ Empty A l’heure indue de tout mourir[

Message par pehache 16.09.24 19:34

A l’heure indue de tout mourir


Benoît qui disait « je suis ignorant
de ce que j’ignore », Benoît est mort.





A l’heure indue de tout mourir
de cet instant précis poreux
que peut-on dire même un peu
je suis ce peu qui va partir




***




A l’heure intense où l’on se quitte
jeteur d’éponge à moitié sourd
Oh ! J’aimais tant ce qui palpite
dans le défaut tendre du jour



***




C’est à rêver- que vaut le rêve ?
C’est à rêver que vie s’achève



***


A l’heure indue où tout nous mène
j’aimerais tant main dans la main
en un présent sans lendemain
m’offrir la joie de ton haleine
et m’en aller dans ton parfum



***




à l’heure hindoue
un doux sourire
à l’heure indue
juste un soupir




***




à l’heure indue
ni droit ni dû
à l’heure indue
tout est perdu




***




C’est à rêver que vie s’achève
tout s’effaçant vers le néant
en un dernier élan de sève
s’en aller sans ressentiment

***


à peu près


à l’heure exquise
valsez marquises
à l’heure inquiète
pas perdre une miette
à l’heure exacte
échec et mat



***


A l’heure indue de tout mourir que reste-t-il
de nos amours de nos envies quel reste d’elle
sur ta peau tant aimée trace rêvée d’un cil
à notre âme accrochés ténus des lambeaux d’îles



***




A l’heure de tout mourir indue
s’évader vers le temps du rêve
en sachant que tout est perdu
le temps l’espace et la vie brève



***
C’est, à l’heure indue de tout mourir,
indue, oui, le mot toujours fait sens,
l’instant où s’évanouit l’essence,
paradoxe auquel tout être aspire.



***


A l’heure indue tout nous ramène
la vie demeure inachevée
nous manque encor ce grand ave
comme échappé d’un bref hymen  



***



à l’heure indue de tout mourir
chaque seconde et chaque absence
à cette heure bien peu amène
à ce trop bref avant silence
nu de credo de tout amen
se souvenir de la Bohème



***




J’ai semé à tout va à tous vents
là à l’heure indue de tout mourir
je sens ces graines sous le divan
où je m’achève tout en rêvant
de ces semences souterraines

***


A l’heure indue en tout soudaine
se parfumer d’une violette
d’un mot aimé d’une silhouette
et s’en aller comme rengaine



***



A l’heure indue de tout mourir
qu’elle soit longue ou dense ou brève
dans le regret dans le sourire
c’est à rêver que vie s’achève


***



J’ai rêvé ma vie vaudou
J’ai rêvé je dors debout



***



vies s’achevant dans le rêvé
sous le glacier point le névé
galet poli  craché sans haine
à l’heure indue tout nous ramène



***


quelques ave mais pas d’amen
à l’heure indue bien peu amène
je ne crois pas qu’on la ramène
avant le saut           fatal hymen


***




à l’heure indue
douleur un dard
à l’heure où tu
mais c’est trop tard



***


A l’heure indue de tout mourir
a-t-on le temps d’une pensée
d’un geste doux et d’un sourire
à laisser à ceux qu’on aimait



c’est à rêver que vie s’achève
en s’effaçant terre nourrir
à l’heure indue de tout mourir
dans l’abandon bref de la sève



***





Bonheur j’entends sonner le glas
moi qui n’avais connu l’azur que par éclats
par bribes proférées vais-je enfin m’en saisir
à l’heure indue de tout mourir

***

La nuit engloutira nos rêves et nos peines
la longue et noire et vaine nuit d’où nous venons
l’absence en l’éternel repos- ce puis sans fond-
à mes tempes je sens de tout amour la veine.

***

pehache

Messages : 250
Date d'inscription : 10/08/2024

Lix et Tinouch aiment ce message

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A l’heure indue de tout mourir[ Empty Re: A l’heure indue de tout mourir[

Message par Phil BOTTLE 28.10.24 10:48

L'exercice n'est pas facile
L'ami Péhache n'est pas docile
Alors je réclame indulgence
Surtout, pas de cris de vengeance !
….

À l’air tendu de tout mourant,
En cet instant précieux, pourri,
Que peut-on dire même en riant ?
Pour ce beau voyage, souris !
°°°
Alors, l'enfance qui se délite
Sort de l'éponge au point du jour
Oh ! Jamais la mort ne m’excite
Autant qu'un baiser d'amour.
°°°
Sept à crever ? Faut-il qu'on crève?
Sète à rêver son Georges, son Eve.
°°°
Sale air tendu que ma fredaine
Téméraire autant que marin
Naviguant d'hier à mes demains
Je tonds la soie d'une baleine
Et m’enivre de son haleine.
°°°
Malheur, saindoux
En poêle à frire
Pour se nourrir de mes poux
Autant m'enfuir !
°°°
Bonheur ardu
Fier et tendu
C'est l'heure tant due
Du p'tit dodu.
°°°
C'est dériver que prendre chèvre
Pour chevaucher son faux semblant
Et y larguer sa pauvre fève
En y mettant des sentiments.
°°°
Âpre près

Sur la banquise
Le Duc de Guise
Juste grisé
S'est déguisé
En une mouette
À tête de chouette
Pièce en un acte
Pour four intact.
°°°
Alors, l'hindou hideux, foie d'eux, entre en piste. Il
Devient sourd à nos gens. Vie ! Qu'est-elle
Devenue ? Peaux émaciées et blancs sourcils
Ânes, nos amants peinent. Pauvre pistil !
°°°
À l'air de tout pourrir, ardue,
Valse des vers attend que crève
Le passant soudain devenu
Proie latente que trépas soulève.
°°°
Tout à l'heure, l'hindou va périr.
Le cœur vidé, panne d'essence
Futilité, évanescence ,
L'hindou le mot fait toujours rire
°°°
Salaire est dû pour notre peine
Sauf si labeur inachevé.
Qui ne plante que des navets
Ne nourrit pas trop sa bedaine.
°°°
C'est l'heure ! On dit ; il faut périr !
La maladie seconde la mort à outrance
Et l'accident n'est pas de reste. Il se pense
Si vite arrivé que soudainement il s'amène.
Se pose le temps du silence
Et dort notre amour de la haine
Demain sera un jour de peine ;
°°°
Parsemé et à tout venant,
L'halali résonne à raison
Chaque heure sonne sa déraison
Le cerf sait bramer en crevant
Et sa semence devient reine.
°°°
Il est une heure toute sereine,
Où s'envolent autours en goguette.
Adieu amours, adieu voilettes
Adieu le temps, adieu les peines.
°°°
C'est l'heure honnie. Tu vas pourrir.
Que tu l'aies eue bien longue ou courte
Tu regrettera ses yaourts
En rendant ton dernier soupir.
°°°
J'ai avalé du dorzoubly
Et me suis réveillé zombi
°°°
Vie de chèvre au pis mal léché
D'une vie d'ours tant ai rêvé,
Palet pas laid et tant poli
Palais, gars laids, cèpes et bolets.
°°°
Bien trop gavées, on nous emmène
Au géant sacrificateur si peu amène
Armé du divin sécateur qui sans haine
Notre foie sera donc sans veine.
°°°
L'heure ou tu ondules
Peur du dard
C'est l'heur où, tu mais..
Me ces cithares.
°°°

À l'heure tant dure de tout partir
Peut-on délivrer nos arpions ?
Ont-il de chausses besoins, voyons,
Pour nos emmener au périr ?
°°°
Et si partir n'était que trêve ?
Est-il si dur de bien mourir ?
Et si demain serait de rire,
Quel roi en tirerait la fève ?
°°°
« Ma sœur, vendredi j'ai fait gras ! »
Dit Sire Arnaud de verge en vrac, 
« Mais bénissez-moi tout de même
Car vous savez que je vous aime. »
°°°
Oiseau de nuit, l'engoulevent soulève terre, soulève vent
Sa langue noire se voit à peine et c'est tant mieux pour ces manants
De moustiques qui nous incitent à nous gratter comme galeux
Demain sera un jour glorieux, demain sera un jour sans eux...


Et pour les résistants qui en sont arrivé à bout,

À jour sans eux, point d'omelette...

Phil BOTTLE

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