02. Le splendide anonyme et le fil d’Héraclite
La cabane de la clairière :: Histoires "longues", recueils. Regroupement des "épisodes" postés à l'unité. :: Au café des destins croisés par Pehache
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02. Le splendide anonyme et le fil d’Héraclite
Le splendide anonyme et le fil d’Héraclite
Les chemins rebroussés,
les dents jaunes du doute aux entrailles accrochées,
les feux de paille des lanternes magiques !
que reste-t-il enfin ? Supposez la caverne bouchée
ni sortie ni entrée. Supposez l’absence de caverne
- pas d’issue, pas de feu,
par conséquent pas d’ombres.
Mais, dense et stérile,
la ronde des silhouettes.
Melville Burns
Embastillé derrière mon comptoir, nonchalamment perché au sommet d’un tabouret, je contemplais d’un œil faussement indifférent la pluie qui s’abattait sur la ville et en délayait le gris, le trop-plein de gris.
Un héritage, modeste, bienvenu et inespéré, survenu quelques années auparavant alors que je m’évertuais à m’enliser dans de vaines prétentions artistiques et amoureuses, m’avait relégué là, sur cet îlot vieillot, désuet et- pourquoi ne pas l’avouer ?, douillet, reposant jusque dans ses plis et replis poussiéreux, archaïques. J’y goûtais un temps lent et quasi immobile, un peu moisi, un peu blet, presque poreux.
Pour me distraire, j’organisais certains soirs, et ce soir en serait un, des concerts, dans la vaste arrière-salle. Dans le même esprit, régulièrement, se réunissait un petit cercle d’écrivants pratiquants.
En cette heure creuse, les habitués, au nombre, mesuré, de deux, trônaient chacun en un point opposé, certainement magique, de la pièce unique, jadis peinte en un vert qui n’avait pu être choisi que par un daltonien. Une jolie fille assassinait des cigarettes, à la file, avalant avec son café le poids d’une rupture.
Je n’ai, délibérément, jamais cherché à connaître leur nom, je veux dire leur vrai nom, celui à usage secret ; je le leur aurais demandé, ils se seraient, à n’en pas douter, affublés d’un sobriquet inutilisable et banalisé (Martin, Gaucher, Van Hoogenbosch, que sais-je encore ?). Mais j’appréciais ce faux anonymat (qui ne délivre, cependant, aucune vraie connaissance) ; moi-même, héritant des lieux, j’avais du même coup endossé pour la clientèle le patronyme de mon généreux bienfaiteur, désormais à la droite de Dieu, du moins je l’espère. Je prenais garde de ne point la détromper.
Étaient-ils réellement, objectivement, aussi extraordinaires que je le soupçonnais ? Tout, finalement, n’est-ce pas, se ramènerait à une question de point de vue. Dîtes-moi d’où vous regardez et je vous dirai qui vous êtes et si vous avez mal au dos…
Toujours est-il qu’ils étaient, tous les deux, vieux ; vieux d’une vieillesse indéfinie, asiatique, presque sans âge, usés, élimés, comme polis, trop portés.
Je baptisai celui de droite (-à gauche, si vous veniez d’entrer-) le champignon. Tout droit sorti d’un roman de Sartre, il était, là sur la banquette. Il ne faisait rien. Il était. Essence sans modalité. Silencieux et végétal, sans seulement remuer les lèvres, il agitait parfois le doigt. Je m’élançais, neutre et courtois, pour lui remplir son verre de rouge. Il se rivait à la banquette, s’enracinait dans la matière- et il tentait d’inexister.
Parfois, agité d’un relent de tendresse en quête d’objet, je lui attribuais un autre nom, plus explicite, ésotérique, fils d’Héraclite. Vous savez, Héraclite, le philosophe d’Ephèse, l’Obscur, l’auteur du fameux « on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve » eut un disciple qui, rapportent les doxographes, ajouta : « on ne baigne pas même une fois dans le même fleuve » et ce disciple eut à son tour un disciple qui se contentait de lever le doigt pour signifier qu’il aurait eu quelque chose à dire mais que le temps, déjà, en était passé, enfui. A jamais révolu.
Ai-je précisé que la moleskine à laquelle il s’efforçait de ressembler, à laquelle il adhérait et dont, peut-être, il se nourrissait, (tant elle était élimée à sa place précise et dessinée), ai-je précisé que, par une faute de goût remarquable, preuve de l’anomalie visuelle dont devait souffrir mon bienfaiteur, (trônant à la droite de Dieu, du moins je l’espère), la couleur de la susdite moleskine était un rouge vif et sanglant ?
A ma gauche, siégeait, sinistre et sec, le Splendide Anonyme. Du matin au soir, il luttait farouchement- raturant, biffant, barrant, triturant, ciselant- contre la pesanteur des mots. Il couvrait à peine, au cours d’une journée, un étroit feuillet. Je tentai maladroitement, une fois ou l’autre, de lire par-dessus son épaule. Peine perdue. Je ne déchiffrai pas le moindre vocable, la plus petite parcelle de sens. Amèrement, j’y renonçai.
C’était lui, m’imaginais-je, l’homme supra-humain à venir, à survenir ! L’homme neutre, dénué de tout signe distinctif, gris-muraille. Je composai pour lui ce petit poème que je vous offre pour ce qu’il vaut, c’est à dire une description.
Dans la foule, anonyme, éperdu de lui-même,
Sans le moindre témoin, sans le moindre Sancho
A la traîne ; sans laisse sans chaîne et sans couronne,
Sans trace du génie, sans foi, sans croix,
Sans épines ou lauriers ;
Dans la masse, anonyme, éperdu de lui-même,
Il veille, il va, sans complaisance il erre,
Et, gouverneur de l’inquiétude, il est,
Transparent à la lumière.
La pluie, torrentielle, équatoriale, diluvienne, apocalyptique et, qui sait ? cathartique, persévérait au point que l’impossible, désormais, était d'envisager qu’elle cessât. Je m’évaporais sans anxiété aucune dans la torpeur tiède et adjectivale de la méditation lorsque- grelingue ! grelingue !- trois nouveaux personnages entrèrent en scène en s’ébrouant. Deux hommes, une femme. Un homme de trop, me dis-je- à juste titre. Ils ôtèrent leurs vestes, manteaux et autres imperméables, s’attablèrent et commandèrent trois grogs. L’irruption, dans mon oasis, du vaudeville ne m’enchantait guère. On a beau être tenancier d’estaminet, on n’en a pas moins sa fierté et, à défaut de mettre en scène, l’on aime à choisir sa programmation.
Las, la demi-heure suivante me vit tomber de Charybde en Scylla. Survint d’abord, en effet- grelingue ! grelingue !- un jeune homme moderne qui se précipita dans mon arrière-boutique pour téléphoner sous le prétexte que son portable avait pris l’eau ! Il y ronchonna à son aise, pestant contre Dieu et les ondes, qui, ligués probablement, lui refusèrent la moindre tonalité. Pauvre idiot qui n’avait pas compris que le monde n’avait plus cours, que les eaux submergeaient la terre, que rien, en dehors de mon arche, n’existait plus. Momentanément, bien sûr.
Ensuite, grelingue ! grelingue ! apparût Patrice flanqué de son affreux bâtard roux qui déjà, par deux fois, avait profané mon beau comptoir en bois… Comme à l’accoutumée, le maître s’accrocha au bar, attachant lâchement le cabot à l’un des pieds de son siège.
Le plancher s’ornait de flaques que, lentement mais consciencieusement, la bête lapait.
Dis-donc, Charles-Hervé… (car ce rustre avait appris- mais comment ?- mon prénom), dis-donc, si on se faisait une petite partie d’échecs, hein ?
Je refusai. L’heure était grave, sacrée. Je savais, d’autre part et d’expérience, qu’accepter eut été aller au devant d’une défaite d’autant plus cuisante qu’inévitable.
Le silence retomba.
L’un des deux hommes qui encadraient la fille, celui qui était de trop, se leva bruyamment, et, alors qu’elle lançait un « Yves ! Yves ! » étranglé, se dirigea vers la sortie, ouvrit la porte - grelingue ! grelingue !- permettant aux vents de s’engouffrer et s’en fut. Il me fallut quitter mon observatoire, mon poste de souffleur, pour repousser ces hôtes indésirables ; au prix d’un effort titanesque, j’y parvins.
Le temps s’écoula à l’horloge comme ailleurs sans que nul ne le remarque. Une heure passa. Puis deux… le soleil revint brusquement. Le Feu, une fois encore, triomphait des eaux. Le couple s’en alla, main dans la main, sans jeter un regard autour de lui, prisonnier de son amour, de son destin de bivalve aveugle des grands fonds. Patrice partit chercher ailleurs un partenaire digne de ce nom, me laissant, en témoignage de son mépris, mélangée à l’eau infiltrée du dehors, l’urine de son immonde roquet. Le jeune homme abandonna ma cuisine, souillée par l’odeur de ses cigarettes et de son after-shave.
Mes deux vieux n’avaient pas bougé, pas cillé, absents qu’ils étaient aux choses de ce monde-ci (et, je le craignais naïvement, de beaucoup d’autres).
Je les délaissais le temps de ranger ma cuisine et de satisfaire un besoin, trivial mais pressant. A mon retour- et ce seul fait mérite votre attention, justifie ce préambule, mieux : l’éclaire et le nécessite ! – je surpris leurs regards entrecroisés et leurs yeux, je le jurerais, les yeux brillaient de malice et de connivence.
Ai-je rêvé ? Je crus les entendre, conjointement et joyeusement, proférer le mot : imbécillité.
Dehors, il pleuvait.
***
Parfois, je rêve. Ou l’on me rêve, parfois.
Embastillé derrière mon comptoir, parfois, les mots me viennent, ou les images, les destins. Parfois…
***
Les chemins rebroussés,
les dents jaunes du doute aux entrailles accrochées,
les feux de paille des lanternes magiques !
que reste-t-il enfin ? Supposez la caverne bouchée
ni sortie ni entrée. Supposez l’absence de caverne
- pas d’issue, pas de feu,
par conséquent pas d’ombres.
Mais, dense et stérile,
la ronde des silhouettes.
Melville Burns
Embastillé derrière mon comptoir, nonchalamment perché au sommet d’un tabouret, je contemplais d’un œil faussement indifférent la pluie qui s’abattait sur la ville et en délayait le gris, le trop-plein de gris.
Un héritage, modeste, bienvenu et inespéré, survenu quelques années auparavant alors que je m’évertuais à m’enliser dans de vaines prétentions artistiques et amoureuses, m’avait relégué là, sur cet îlot vieillot, désuet et- pourquoi ne pas l’avouer ?, douillet, reposant jusque dans ses plis et replis poussiéreux, archaïques. J’y goûtais un temps lent et quasi immobile, un peu moisi, un peu blet, presque poreux.
Pour me distraire, j’organisais certains soirs, et ce soir en serait un, des concerts, dans la vaste arrière-salle. Dans le même esprit, régulièrement, se réunissait un petit cercle d’écrivants pratiquants.
En cette heure creuse, les habitués, au nombre, mesuré, de deux, trônaient chacun en un point opposé, certainement magique, de la pièce unique, jadis peinte en un vert qui n’avait pu être choisi que par un daltonien. Une jolie fille assassinait des cigarettes, à la file, avalant avec son café le poids d’une rupture.
Je n’ai, délibérément, jamais cherché à connaître leur nom, je veux dire leur vrai nom, celui à usage secret ; je le leur aurais demandé, ils se seraient, à n’en pas douter, affublés d’un sobriquet inutilisable et banalisé (Martin, Gaucher, Van Hoogenbosch, que sais-je encore ?). Mais j’appréciais ce faux anonymat (qui ne délivre, cependant, aucune vraie connaissance) ; moi-même, héritant des lieux, j’avais du même coup endossé pour la clientèle le patronyme de mon généreux bienfaiteur, désormais à la droite de Dieu, du moins je l’espère. Je prenais garde de ne point la détromper.
Étaient-ils réellement, objectivement, aussi extraordinaires que je le soupçonnais ? Tout, finalement, n’est-ce pas, se ramènerait à une question de point de vue. Dîtes-moi d’où vous regardez et je vous dirai qui vous êtes et si vous avez mal au dos…
Toujours est-il qu’ils étaient, tous les deux, vieux ; vieux d’une vieillesse indéfinie, asiatique, presque sans âge, usés, élimés, comme polis, trop portés.
Je baptisai celui de droite (-à gauche, si vous veniez d’entrer-) le champignon. Tout droit sorti d’un roman de Sartre, il était, là sur la banquette. Il ne faisait rien. Il était. Essence sans modalité. Silencieux et végétal, sans seulement remuer les lèvres, il agitait parfois le doigt. Je m’élançais, neutre et courtois, pour lui remplir son verre de rouge. Il se rivait à la banquette, s’enracinait dans la matière- et il tentait d’inexister.
Parfois, agité d’un relent de tendresse en quête d’objet, je lui attribuais un autre nom, plus explicite, ésotérique, fils d’Héraclite. Vous savez, Héraclite, le philosophe d’Ephèse, l’Obscur, l’auteur du fameux « on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve » eut un disciple qui, rapportent les doxographes, ajouta : « on ne baigne pas même une fois dans le même fleuve » et ce disciple eut à son tour un disciple qui se contentait de lever le doigt pour signifier qu’il aurait eu quelque chose à dire mais que le temps, déjà, en était passé, enfui. A jamais révolu.
Ai-je précisé que la moleskine à laquelle il s’efforçait de ressembler, à laquelle il adhérait et dont, peut-être, il se nourrissait, (tant elle était élimée à sa place précise et dessinée), ai-je précisé que, par une faute de goût remarquable, preuve de l’anomalie visuelle dont devait souffrir mon bienfaiteur, (trônant à la droite de Dieu, du moins je l’espère), la couleur de la susdite moleskine était un rouge vif et sanglant ?
A ma gauche, siégeait, sinistre et sec, le Splendide Anonyme. Du matin au soir, il luttait farouchement- raturant, biffant, barrant, triturant, ciselant- contre la pesanteur des mots. Il couvrait à peine, au cours d’une journée, un étroit feuillet. Je tentai maladroitement, une fois ou l’autre, de lire par-dessus son épaule. Peine perdue. Je ne déchiffrai pas le moindre vocable, la plus petite parcelle de sens. Amèrement, j’y renonçai.
C’était lui, m’imaginais-je, l’homme supra-humain à venir, à survenir ! L’homme neutre, dénué de tout signe distinctif, gris-muraille. Je composai pour lui ce petit poème que je vous offre pour ce qu’il vaut, c’est à dire une description.
Dans la foule, anonyme, éperdu de lui-même,
Sans le moindre témoin, sans le moindre Sancho
A la traîne ; sans laisse sans chaîne et sans couronne,
Sans trace du génie, sans foi, sans croix,
Sans épines ou lauriers ;
Dans la masse, anonyme, éperdu de lui-même,
Il veille, il va, sans complaisance il erre,
Et, gouverneur de l’inquiétude, il est,
Transparent à la lumière.
La pluie, torrentielle, équatoriale, diluvienne, apocalyptique et, qui sait ? cathartique, persévérait au point que l’impossible, désormais, était d'envisager qu’elle cessât. Je m’évaporais sans anxiété aucune dans la torpeur tiède et adjectivale de la méditation lorsque- grelingue ! grelingue !- trois nouveaux personnages entrèrent en scène en s’ébrouant. Deux hommes, une femme. Un homme de trop, me dis-je- à juste titre. Ils ôtèrent leurs vestes, manteaux et autres imperméables, s’attablèrent et commandèrent trois grogs. L’irruption, dans mon oasis, du vaudeville ne m’enchantait guère. On a beau être tenancier d’estaminet, on n’en a pas moins sa fierté et, à défaut de mettre en scène, l’on aime à choisir sa programmation.
Las, la demi-heure suivante me vit tomber de Charybde en Scylla. Survint d’abord, en effet- grelingue ! grelingue !- un jeune homme moderne qui se précipita dans mon arrière-boutique pour téléphoner sous le prétexte que son portable avait pris l’eau ! Il y ronchonna à son aise, pestant contre Dieu et les ondes, qui, ligués probablement, lui refusèrent la moindre tonalité. Pauvre idiot qui n’avait pas compris que le monde n’avait plus cours, que les eaux submergeaient la terre, que rien, en dehors de mon arche, n’existait plus. Momentanément, bien sûr.
Ensuite, grelingue ! grelingue ! apparût Patrice flanqué de son affreux bâtard roux qui déjà, par deux fois, avait profané mon beau comptoir en bois… Comme à l’accoutumée, le maître s’accrocha au bar, attachant lâchement le cabot à l’un des pieds de son siège.
Le plancher s’ornait de flaques que, lentement mais consciencieusement, la bête lapait.
Dis-donc, Charles-Hervé… (car ce rustre avait appris- mais comment ?- mon prénom), dis-donc, si on se faisait une petite partie d’échecs, hein ?
Je refusai. L’heure était grave, sacrée. Je savais, d’autre part et d’expérience, qu’accepter eut été aller au devant d’une défaite d’autant plus cuisante qu’inévitable.
Le silence retomba.
L’un des deux hommes qui encadraient la fille, celui qui était de trop, se leva bruyamment, et, alors qu’elle lançait un « Yves ! Yves ! » étranglé, se dirigea vers la sortie, ouvrit la porte - grelingue ! grelingue !- permettant aux vents de s’engouffrer et s’en fut. Il me fallut quitter mon observatoire, mon poste de souffleur, pour repousser ces hôtes indésirables ; au prix d’un effort titanesque, j’y parvins.
Le temps s’écoula à l’horloge comme ailleurs sans que nul ne le remarque. Une heure passa. Puis deux… le soleil revint brusquement. Le Feu, une fois encore, triomphait des eaux. Le couple s’en alla, main dans la main, sans jeter un regard autour de lui, prisonnier de son amour, de son destin de bivalve aveugle des grands fonds. Patrice partit chercher ailleurs un partenaire digne de ce nom, me laissant, en témoignage de son mépris, mélangée à l’eau infiltrée du dehors, l’urine de son immonde roquet. Le jeune homme abandonna ma cuisine, souillée par l’odeur de ses cigarettes et de son after-shave.
Mes deux vieux n’avaient pas bougé, pas cillé, absents qu’ils étaient aux choses de ce monde-ci (et, je le craignais naïvement, de beaucoup d’autres).
Je les délaissais le temps de ranger ma cuisine et de satisfaire un besoin, trivial mais pressant. A mon retour- et ce seul fait mérite votre attention, justifie ce préambule, mieux : l’éclaire et le nécessite ! – je surpris leurs regards entrecroisés et leurs yeux, je le jurerais, les yeux brillaient de malice et de connivence.
Ai-je rêvé ? Je crus les entendre, conjointement et joyeusement, proférer le mot : imbécillité.
Dehors, il pleuvait.
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Parfois, je rêve. Ou l’on me rêve, parfois.
Embastillé derrière mon comptoir, parfois, les mots me viennent, ou les images, les destins. Parfois…
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