Pour tes yeux

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Je ne sais pas si le dernier vers justifie de mettre le sonnet en +18, section que je n’ai pas trouvée, d’ailleurs.


Voilà que plein d’envie de peindre pour tes yeux
Un lac aux reflets pourpres, un ciel évermeillé,
J’égare mes pinceaux, mes couleurs, mon papier,
Mais, chance ! j’ai les mots et c’est peut-être mieux.

Voilà que près de dire le plus grand des cieux
Je te vois en pensée : ma plume en perd ses pieds
J’entends en moi ta voix : je me sens pagayer
Œdipe sans ses liens, j’arrive, ô mes aïeux !

Certes, je fais d’un œuf sans frémir un bison
Je sculpte un piédestal pour le temps d’un blason
En ton honneur, oui, mais, on n’apprend rien de toi !

Soixante-et-un kilos, un mètre soixante-treize
Les mains au bout des bras, chaude comme la braise
Elle est ultrasensible entre les gros orteils.

V2, V8 et V12 sont à 13 syllabes
dans le V1 le e muet d'envie m'ennuie, dans "l'ancien temps" il aurait compté pour une syllabe, tu veux pas essayer de l'élider ? (idem pour pensée dans le V6)
si "tu" veux peindre, une toile serait peut-être mieux que du papier ? qui lui serait plus adapté aux mots
V5 : la coupure est après la syll 7.

tu as raison, on va peut-être mettre un "carré blanc" sur le mot "orteil" :-)
j'aime moins la strophe 2 que les autres mais le tout est bien sympa

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] merci pour tes remarques.
Je mets tout de suite une nouvelle version que j’ai écrite avant de lire ton commentaire, puis je reviendrai pour tenir compte de tes conseils.



Pour tes yeux


Voilà que plein d’envie de peindre pour tes yeux
Lacs pourpres de reflets et ciels évermeillés,
Je perds pinceaux, couleurs, et jusqu’à mon papier,
Mais, chance ! j’ai les mots, ne sera-ce pas mieux ?

Voilà que près de dire océans, vallons, cieux,
Je te rêve en silhouette et ma plume est gagnée,
Ta voix me jette un sort, je la sens me noyer,
Œdipe sans ses liens, j’arrive, ô mes aïeux !

Certes, je fais d’un œuf sans frémir un bison
Je sculpte un piédestal pour le temps d’un blason
En ton honneur, oui, mais, on n’apprend rien de toi !

Soixante-et-un kilos, un mètre soixante-treize
Les mains au bout des bras, chaude comme la braise
Elle est très, très sensible entre les gros orteils.

Correction : Œdipe n’a rien à faire là, il s’agit bien évidemment d’Ulysse !!


Pris d’un violent désir de peindre pour tes yeux
Lacs pourpres de reflets et ciels évermeillés
Je perds pinceaux, couleurs et toile et vieux papiers
Mais chance ! j’ai les mots, ne valent-ils pas mieux ?

Voilà que près de dire océans, vallons, cieux,
Je te rêve alentour et ma plume est gagnée
Ta voix me jette un sort, je la sens me noyer
Ulysse sans ses liens, j’arrive, ô mes aïeux !

Certes je fais d’un œuf sans frémir un bison
Je sculpte un piédestal pour le temps d’un blason
En ton honneur, oui, mais on n’apprend rien de toi

Cinquante-trois kilos, taille soixante-treize
Les mains au bout des bras,  chaude comme la braise
Elle est très, très sensible entre les gros orteils.


Il me semble qu’on peut dire silhouette en deux syllabes, non ?

Le site Syllaber nous dit 3 syllabes pour silhouette

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Ok merci, j’y retourne donc !

Ulysse sans ses liens, S S S, ça fait très sssss à la lecture, taille 73, on comprend mais ça fait bizarre

SSS, j'avais pas noté. Peut-être "délié" ? Pour "taille 73", tu es mieux placée que moi pour dire que ça fait bizarre, mais toute cette strophe est de toutes façons en méchante rupture avec le reste, surtout, évidemment, le dernier mot. J'ai voulu tomber dans le plus trivial possible après des références aussi lointaines qu'Ulysse, le peintre et sa Muse, le poète, etc. Je vais quand même essayer de résoudre "taille 73" !