Mauvais timing.

Imaginez un village typiquement canarien cramponné aux flancs du volcan.
Imaginez ses maisons blanches, bleues, vertes, ocres…
Imaginez, un peu à l’écart, au bout d’une petite route étroite et abrupte, un minuscule cimetière parfaitement tenu, un coin habituellement désert, calme, serein, hors du fracas du monde d’où, parfois, je me plais à contempler le soleil se levant sur la mer.
Imaginez, ce jour-là une foule éplorée et recueillie, exceptionnellement réunie en cet endroit, guidée avec doigté et délicatesse par une guardia civil à la mine de circonstance.
Imaginez enfin  une horde sauvage cliquetante, bruyante, équipée de pied en cap, débarquant en ces lieux habituellement paisibles et retirés, prête à descendre avec cordes et matériel ce barranco escarpé qui, à quelques pas de là, file jusqu’à l’Océan.
Nous étions le premier novembre: Día de todos los Santos au cours duquel les « mariposas »: (papillons) aident les âmes à trouver leur chemin en suivant la lumière.
( Je vous ai épargné la description du fils, fier de sa plastique, sortant de sa voiture, torse nu, au milieu du cortège.)

J'imagine un peu, oui, avec le sourire. (Bon retour à la cabane !)

(Désolée, j'avais pas enlevé mes moufles et cliqué sur j'aime pas)