Voici venu le temps de toute barbarie
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Voici venu le temps de toute barbarie
Voici venu le temps de toutes barbaries
Préface – à écrire.
Ma raison d’être poétique (toute personne, quoique partagée) est de tenter, tendre et tendu, d’approcher l’ineffable.
Mais l’horizon historique occulte, parfois, la quête, ou lui fait endosser un costume dérisoire.
Les sirènes ont changé de nature.
Aussi, ici, ce ne sont que des vers. Un appel, vain plus que salutaire, à l'empathie, voire à la révolte.
Ensemble à reclasser
les yeux gris- ou la rage
nous aurons les yeux gris des loups de votre enfance
dilatée la pupille absorbera la nuit
babines retroussées sur un croc blanc qui luit
expulsés du puits noir où sombrent vos consciences
le mépris la misère auront rongé nos cœurs
nous n’aurons ni regret ni pitié ni remord
dirons merde à vos dieux au fric et à la mort
nous rirons désormais du rire du vainqueur
les enfants de l’amer ont des reins de taureau
des envies de chacal enivré de colère
libérés du besoin de toujours vous complaire
dessous nos dents de tigre éclateront vos peaux
nous viendrons par milliers dévaster vos usines
incendier la machine et danser autour d’elle
tandis que le brasier la consume et la fêle
le soir même serons tapis dans vos cuisines
nous pillerons vos biens du grenier à la cave
nous violerons vos chats vos femmes vos enfants
votre basse piétaille appréciera nos dents
à nos lèvres leur sang rougira notre bave
des griffes pousseront à nos mains abîmées
les pierres les boulons jailliront de nos doigts
et la loi du plus faible aura force de loi
quand nous ne jouerons plus à vouloir vous mimer
et la loi du plus faible aura force de loi
quand nous ne jouerons plus à vouloir vous mimer
nous aurons les yeux gris des loups de votre enfance
dilatée la pupille absorbera la nuit
babines retroussées sur un croc blanc qui luit
expulsés du puits noir où sombrent vos consciences
aucun dieu ni drapeau ne soutiendra nos flancs
aucun hymne au très haut aucun héros aucune
croix ou croissant ni svastika ni poisson lune
quant à vous rien ne sert d’agiter un drap blanc
par meutes nous viendrons vous égorger puissants
nous aurons de la hyène à coup sûr le courage
nos échines courbées se dresseront de rage
quand vos os éclatés crisseront sous nos dents
nous viendrons de l’Afrique à bord de noirs radeaux
de l’Asie du Magreb de vos banlieues pourries
aiguisés par la faim sans le sou que la peau
sur nos os sans le moindre espoir de paradis
nous viendrons de partout surgirons des égouts
provinces délaissées favelas bidonvilles
ces lieux que le pouvoir garantissait serviles
enfermés dans le masochisme ou le dégoût
nous surgirons soudain au milieu du banquet
vous avez tué Socrate et voudriez de même
amener au trépas ces faces de carême
précaires loqueteux engeances de roquet
nous aurons les yeux gris des loups de votre enfance
dilatée la pupille absorbera la nuit
babines retroussées sur un croc blanc qui luit
expulsés du puits noir où sombrent vos consciences
votre mépris de classe a fait de nous des ombres
relégués dans les périphéries les ghettos
glanant de ci de là des miettes du gâteau
si nous ne sommes rien nous nous avons le nombre
pour le moment bien sûr nous sommes chiens mendiant
perverse la caresse amère de la prime
poursuivant la chimère absurde de l’argent
suivant dans les media vos forfaits ou vos crimes
mais un jour la marmite implosera de haine
sous un ciel bas et lourd pesant comme un couvercle
vous nous injurierez sachant qu’on vous encercle
mais il sera trop tard pour resserrer nos chaînes
nous sommes le barbare endormi sous le joug
abêti abruti enconné comme éteint
mais rouge encor la braise excitée par la faim
bientôt viendra ton tour de nous tendre la joue
nous aurons les yeux gris des loups de votre enfance
dilatée la pupille absorbera la nuit
babines retroussées sur un croc blanc qui luit
expulsés du puits noir où sombrent vos consciences
Préface – à écrire.
Ma raison d’être poétique (toute personne, quoique partagée) est de tenter, tendre et tendu, d’approcher l’ineffable.
Mais l’horizon historique occulte, parfois, la quête, ou lui fait endosser un costume dérisoire.
Les sirènes ont changé de nature.
Aussi, ici, ce ne sont que des vers. Un appel, vain plus que salutaire, à l'empathie, voire à la révolte.
Ensemble à reclasser
les yeux gris- ou la rage
nous aurons les yeux gris des loups de votre enfance
dilatée la pupille absorbera la nuit
babines retroussées sur un croc blanc qui luit
expulsés du puits noir où sombrent vos consciences
le mépris la misère auront rongé nos cœurs
nous n’aurons ni regret ni pitié ni remord
dirons merde à vos dieux au fric et à la mort
nous rirons désormais du rire du vainqueur
les enfants de l’amer ont des reins de taureau
des envies de chacal enivré de colère
libérés du besoin de toujours vous complaire
dessous nos dents de tigre éclateront vos peaux
nous viendrons par milliers dévaster vos usines
incendier la machine et danser autour d’elle
tandis que le brasier la consume et la fêle
le soir même serons tapis dans vos cuisines
nous pillerons vos biens du grenier à la cave
nous violerons vos chats vos femmes vos enfants
votre basse piétaille appréciera nos dents
à nos lèvres leur sang rougira notre bave
des griffes pousseront à nos mains abîmées
les pierres les boulons jailliront de nos doigts
et la loi du plus faible aura force de loi
quand nous ne jouerons plus à vouloir vous mimer
et la loi du plus faible aura force de loi
quand nous ne jouerons plus à vouloir vous mimer
nous aurons les yeux gris des loups de votre enfance
dilatée la pupille absorbera la nuit
babines retroussées sur un croc blanc qui luit
expulsés du puits noir où sombrent vos consciences
aucun dieu ni drapeau ne soutiendra nos flancs
aucun hymne au très haut aucun héros aucune
croix ou croissant ni svastika ni poisson lune
quant à vous rien ne sert d’agiter un drap blanc
par meutes nous viendrons vous égorger puissants
nous aurons de la hyène à coup sûr le courage
nos échines courbées se dresseront de rage
quand vos os éclatés crisseront sous nos dents
nous viendrons de l’Afrique à bord de noirs radeaux
de l’Asie du Magreb de vos banlieues pourries
aiguisés par la faim sans le sou que la peau
sur nos os sans le moindre espoir de paradis
nous viendrons de partout surgirons des égouts
provinces délaissées favelas bidonvilles
ces lieux que le pouvoir garantissait serviles
enfermés dans le masochisme ou le dégoût
nous surgirons soudain au milieu du banquet
vous avez tué Socrate et voudriez de même
amener au trépas ces faces de carême
précaires loqueteux engeances de roquet
nous aurons les yeux gris des loups de votre enfance
dilatée la pupille absorbera la nuit
babines retroussées sur un croc blanc qui luit
expulsés du puits noir où sombrent vos consciences
votre mépris de classe a fait de nous des ombres
relégués dans les périphéries les ghettos
glanant de ci de là des miettes du gâteau
si nous ne sommes rien nous nous avons le nombre
pour le moment bien sûr nous sommes chiens mendiant
perverse la caresse amère de la prime
poursuivant la chimère absurde de l’argent
suivant dans les media vos forfaits ou vos crimes
mais un jour la marmite implosera de haine
sous un ciel bas et lourd pesant comme un couvercle
vous nous injurierez sachant qu’on vous encercle
mais il sera trop tard pour resserrer nos chaînes
nous sommes le barbare endormi sous le joug
abêti abruti enconné comme éteint
mais rouge encor la braise excitée par la faim
bientôt viendra ton tour de nous tendre la joue
nous aurons les yeux gris des loups de votre enfance
dilatée la pupille absorbera la nuit
babines retroussées sur un croc blanc qui luit
expulsés du puits noir où sombrent vos consciences
pehache- Messages : 250
Date d'inscription : 10/08/2024
Re: Voici venu le temps de toute barbarie
Vache... une lecture rapide à la pause de midi ne suffit pas. Je relirai plus tranquillement. Un nouveau travail, pehache ? C'est du lourd émotionnellement
Lix- Messages : 924
Date d'inscription : 05/08/2024
Re: Voici venu le temps de toute barbarie
Le vent et la braise
Non ce n’est pas le vent, écoute, tends l’oreille
à mes gémissements.
Noire est la nuit, chacun se tait, même s’il veille.
Non. Ce n’est pas le vent.
Le peuplier ne grince pas ni les oiseaux ne chantent,
le chasseur et sa proie ensemble plient l’échine.
Sur fond de ce silence
qui gagne la forêt, la domine, la hante,
c’est mon cri qui t’élance et c’est lui qui te fend.
Tu trembles, tu as peur, s’est enfui le sommeil,
tu sens des chairs brûlées au fond de ces fourrés :
sorcière au cheveux roux que la flamme calcine,
à la fesse avenante, à l’accorte poitrine.
Le souffle vain s’échappe de la gorge brisée
du vieux juif trop savant, crucifié, des épines
enfoncées dans ses yeux. L’adultère castré,
au nom d’une morale où l’homme est profané.
Enterré, un bébé, vivant, sous les racines,
une pauvre gamine éventrée puis violée
mais tu sais maintenant tu ne pourras plus feindre
c’est la haine qui sourd l’innocence bafouée
non ce n’est pas le vent non ne l’oublie jamais
la braise sous l’humus que rien ne peut éteindre
c’est l’enfant du terreau de la violence humaine
c’est ce cri comme bat à tes tempes la veine
Argonne
Ou pêché originel
Sur cette terre froide où tant de morts fleurissent
tenant de mains sans doigts des haillons de fusils
que veillent sous le gris des nuages transis
qui pourrait ignorer que les amours périssent
Forêt magique de l’Argonne en toi résonnent
les pas des quatre fils Aymon fable lointaine
et les cris sourds des hommes ensevelis Argonne
déchirés par l’obus la grenade et la haine
Ils sont là ces soldats harassés sous nos pieds
et nos rires vainqueurs ignorants de la guerre
foulent sans le savoir leurs rêves éventrés
le parfum de vos os est une peine amère
Non ce n’est pas le vent, écoute, tends l’oreille
à mes gémissements.
Noire est la nuit, chacun se tait, même s’il veille.
Non. Ce n’est pas le vent.
Le peuplier ne grince pas ni les oiseaux ne chantent,
le chasseur et sa proie ensemble plient l’échine.
Sur fond de ce silence
qui gagne la forêt, la domine, la hante,
c’est mon cri qui t’élance et c’est lui qui te fend.
Tu trembles, tu as peur, s’est enfui le sommeil,
tu sens des chairs brûlées au fond de ces fourrés :
sorcière au cheveux roux que la flamme calcine,
à la fesse avenante, à l’accorte poitrine.
Le souffle vain s’échappe de la gorge brisée
du vieux juif trop savant, crucifié, des épines
enfoncées dans ses yeux. L’adultère castré,
au nom d’une morale où l’homme est profané.
Enterré, un bébé, vivant, sous les racines,
une pauvre gamine éventrée puis violée
mais tu sais maintenant tu ne pourras plus feindre
c’est la haine qui sourd l’innocence bafouée
non ce n’est pas le vent non ne l’oublie jamais
la braise sous l’humus que rien ne peut éteindre
c’est l’enfant du terreau de la violence humaine
c’est ce cri comme bat à tes tempes la veine
Argonne
Ou pêché originel
Sur cette terre froide où tant de morts fleurissent
tenant de mains sans doigts des haillons de fusils
que veillent sous le gris des nuages transis
qui pourrait ignorer que les amours périssent
Forêt magique de l’Argonne en toi résonnent
les pas des quatre fils Aymon fable lointaine
et les cris sourds des hommes ensevelis Argonne
déchirés par l’obus la grenade et la haine
Ils sont là ces soldats harassés sous nos pieds
et nos rires vainqueurs ignorants de la guerre
foulent sans le savoir leurs rêves éventrés
le parfum de vos os est une peine amère
pehache- Messages : 250
Date d'inscription : 10/08/2024
Re: Voici venu le temps de toute barbarie
Bamako (chanson)
Des fois j’me lève Guantanamo
au fond de l’âme comme un potage
les Calcutta qui y surnagent
ont les yeux collés de guano
Parfois j’me sens tout Bamako
j’ai dans la bouche comme un carnage
un goût de sang et de naufrage
j’voudrais vomir mais j’suis K.O.
J’me sens rarement Valparaiso
vent dans les voiles et la mer broute
de blancs moutons qui sont en route
vers l’aventure et ses réseaux
J’me sens parfois Sarajevo
avec au cœur comme une déroute
tombent des bombes en goutte à goutte
qui m’font meugler comme un p’tit veau
souvent j’me couche Yamoussoukro
Sous la douleur et sous ses croûtes
l’espoir bleui à coups de knout
à coups de mots à coups de crocs
J’me sens rarement Valparaiso
vent dans les voiles et la mer broute
de blancs moutons qui sont en route
vers l’aventure et ses réseaux
J’me sens rarement Valparaiso
vent dans les voiles et la mer broute
de blancs moutons qui sont en route
vers l’aventure et ses réseaux
canin
on avait à la bouche une envie d’embrasser
de mordre de planter nos crocs dans la chair fraîche
jeunes jamais la réflexion n’atteint n’ébrèche
n’entrave notre élan jamais embarrassé
et puis nous voici vieux lassés bien avant l’âge
les ressorts sont brisés les secondes figées
et les jours et toujours par l’ennui affligés
pourtant nous refusons de tourner dans la cage
il n’est plus temps bien sûr ailleurs que dans les rêves
de reprendre à zéro trouver un étendard
à brandir à nouveau nous savons la vie brève
mais le temps à venir bien long avant qu’on crève
il nous faut habiter cette demeure vide
faire semblant de croire à des choses qui n’ont
pour nous plus le moindre intérêt le paillasson
à changer les papiers ce mur qui semble humide
le quotidien nous lasse il nous occupe aussi
sans nous préoccuper se laver s’habiller
toujours faire semblant sourire fonctionner
s’accrocher chantonner en chœur les mêmes scies
sans plus de réconfort dans notre quotidien
dans notre Golgotha que lumière du jour
au matin le soleil rare un rire un bonjour
mais le plus souvent rien ou bien la queue d’un chien
Des fois j’me lève Guantanamo
au fond de l’âme comme un potage
les Calcutta qui y surnagent
ont les yeux collés de guano
Parfois j’me sens tout Bamako
j’ai dans la bouche comme un carnage
un goût de sang et de naufrage
j’voudrais vomir mais j’suis K.O.
J’me sens rarement Valparaiso
vent dans les voiles et la mer broute
de blancs moutons qui sont en route
vers l’aventure et ses réseaux
J’me sens parfois Sarajevo
avec au cœur comme une déroute
tombent des bombes en goutte à goutte
qui m’font meugler comme un p’tit veau
souvent j’me couche Yamoussoukro
Sous la douleur et sous ses croûtes
l’espoir bleui à coups de knout
à coups de mots à coups de crocs
J’me sens rarement Valparaiso
vent dans les voiles et la mer broute
de blancs moutons qui sont en route
vers l’aventure et ses réseaux
J’me sens rarement Valparaiso
vent dans les voiles et la mer broute
de blancs moutons qui sont en route
vers l’aventure et ses réseaux
canin
on avait à la bouche une envie d’embrasser
de mordre de planter nos crocs dans la chair fraîche
jeunes jamais la réflexion n’atteint n’ébrèche
n’entrave notre élan jamais embarrassé
et puis nous voici vieux lassés bien avant l’âge
les ressorts sont brisés les secondes figées
et les jours et toujours par l’ennui affligés
pourtant nous refusons de tourner dans la cage
il n’est plus temps bien sûr ailleurs que dans les rêves
de reprendre à zéro trouver un étendard
à brandir à nouveau nous savons la vie brève
mais le temps à venir bien long avant qu’on crève
il nous faut habiter cette demeure vide
faire semblant de croire à des choses qui n’ont
pour nous plus le moindre intérêt le paillasson
à changer les papiers ce mur qui semble humide
le quotidien nous lasse il nous occupe aussi
sans nous préoccuper se laver s’habiller
toujours faire semblant sourire fonctionner
s’accrocher chantonner en chœur les mêmes scies
sans plus de réconfort dans notre quotidien
dans notre Golgotha que lumière du jour
au matin le soleil rare un rire un bonjour
mais le plus souvent rien ou bien la queue d’un chien
pehache- Messages : 250
Date d'inscription : 10/08/2024
Re: Voici venu le temps de toute barbarie
j'allais justement dire que Bamako faisait très chanson puis j'ai vu la parenthèse...
je lis vos mots pehache mais ne saurais commenter
je lis vos mots pehache mais ne saurais commenter
Lix- Messages : 924
Date d'inscription : 05/08/2024
pehache aime ce message
Re: Voici venu le temps de toute barbarie
Le titre de l'ensemble l'annonce (et me distance), on n'est pas chez les bisounours.
pehache- Messages : 250
Date d'inscription : 10/08/2024
Re: Voici venu le temps de toute barbarie
Votre comm' me fait sourire car justement, après vous avoir lu dans cette rubrique, me suis dit que ce serait bien parfois d'être chez les bisounours
Lix- Messages : 924
Date d'inscription : 05/08/2024
Re: Voici venu le temps de toute barbarie
Vandales désœuvrés
Vandales désœuvrés groupés sous l’abribus
nous avons le mot rare et le silence épais
le calumet qui tourne est du bon libanais
à ce putain de monde on montre le médius
Sommes-nous différents, sommes-nous d’autre race
nos rêves seraient-ils parés d’autres couleurs
nos colères ne sont que l’envers de vos peurs
c’est ce que nous crachons aux différents qui passent
Vandales désœuvrés, groupés sous l’abribus
on vaut pas mieux que vous et on n’est pas moins con
on singe vos valeurs confond Dieu et maton
et si ça vous déplaît chatouillez-vous l’anus
Qu’as-tu à nous offrir univers mercantile
vers quel lointain penser lors que la Terre gronde
et que tous les élus se battent à coup de frondes
mais qu’as-tu à offrir aux enfants de tes villes
Dieu est mort nous n’avons ni marteau ni faucille
orphelins de la horde oublieux des tribus
des liens coutumiers des pesantes familles
nous errons sans fratrie dans un monde déchu
Vandales désœuvrés groupés sous l’abribus
nous avons le mot rare et le silence épais
le calumet qui tourne est du bon libanais
à ce putain de monde on montre le médius
Vandales désœuvrés groupés sous l’abribus
nous avons le mot rare et le silence épais
le calumet qui tourne est du bon libanais
à ce putain de monde on montre le médius
Sommes-nous différents, sommes-nous d’autre race
nos rêves seraient-ils parés d’autres couleurs
nos colères ne sont que l’envers de vos peurs
c’est ce que nous crachons aux différents qui passent
Vandales désœuvrés, groupés sous l’abribus
on vaut pas mieux que vous et on n’est pas moins con
on singe vos valeurs confond Dieu et maton
et si ça vous déplaît chatouillez-vous l’anus
Qu’as-tu à nous offrir univers mercantile
vers quel lointain penser lors que la Terre gronde
et que tous les élus se battent à coup de frondes
mais qu’as-tu à offrir aux enfants de tes villes
Dieu est mort nous n’avons ni marteau ni faucille
orphelins de la horde oublieux des tribus
des liens coutumiers des pesantes familles
nous errons sans fratrie dans un monde déchu
Vandales désœuvrés groupés sous l’abribus
nous avons le mot rare et le silence épais
le calumet qui tourne est du bon libanais
à ce putain de monde on montre le médius
pehache- Messages : 250
Date d'inscription : 10/08/2024
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