Un café, un nuage d'amitié
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Lix
Dolo Tarras
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Un café, un nuage d'amitié
Cet après-midi, j'ai emmené la petite grand-mère, qui habite dans mon immeuble, s'acheter un vêtement. Dans la voiture, je lui ai dit : « Allez, on va à la mer ». Cela m'a fait penser à cette histoire.
Parce qu'elles avaient probablement envie d'être moins dans le « je » et plus dans le « nous », Odette et Roseline ont sympathisé. Au début, de simples « bonjour, bonsoir, il fait beau, il fait moche... » ponctuaient leurs rencontres dans le hall d'entrée. Elles habitent dans le même bâtiment, sur un palier différent. Un jour, plus d'eau au robinet. Roseline est donc montée chez Odette lui demander s'il en était de même dans son appartement. Une autre fois, Odette est descendue pour l'inviter à prendre le café. Depuis, elles empruntent un peu plus les escaliers, dans un sens ou dans l'autre, sans savoir vraiment combien de marches les séparent. Ce va-et-vient, elles l'appellent désormais le ballet des locataires.
Lors de leur premier tête-à-tête, chacune décline son identité et se prête volontiers au jeu question-réponse. Odette, la plus ancienne, vit dans l'immeuble depuis plus de vingt ans et Roseline, une nouvelle résidente. D'après leur différence d'âge, elles pourraient être mère-fille. Au fil de la conversation, elles se découvrent des points communs. Toutes les deux ont connu l'eau à la pompe, la lessiveuse pour laver le linge, la bassine pour la toilette et les latrines dans le jardin. Une autre époque, pas si lointaine. Mais pour Odette, avec ses plus de quatre-vingts balais, une vie plus dure, sans aucun doute. L'école jusqu'à quatorze ans et direct au turbin, domestique chez des châtelains. Le parcours d'études de Roseline, un peu plus long, sans pour autant décrocher un bon diplôme, juste celui nécessaire à l'embauche dans une grosse boîte comme claviste, puis correctrice et enfin opératrice de contrôle. Les deux femmes se promettent de renouveler la pause-café, histoire de s'extraire de leur quotidien.
Par la suite, les échanges deviennent plus intimes. Odette, veuve depuis longtemps, regrette de ne pas avoir eu d'enfants. Elle aurait tant aimé pouponner. Dans sa salle à manger, les photos de son époux recouvrent une bonne partie d'un pan de mur. Il veille sur elle, comme un ange gardien. Son passé nourrit son présent. Elle n'attend plus grand-chose du futur mais espère en profiter encore quelques années. Coquette, elle ne néglige jamais sa tenue vestimentaire, toujours un petit foulard assorti au pull ou gilet, bien noué autour de son cou. Ses cheveux blonds se tiennent à la perfection et ses yeux bleus pétillent comme ceux d'une jeune fille. Roseline, elle, se relève d'un divorce. Dans son nid vide, ce sont les photos de ses enfants et petits-enfants qui ornent les murs. Éloignés géographiquement, ils ne peuvent venir la voir aussi souvent qu'elle le souhaiterait. À la retraite, la solitude lui pèse un peu plus mais elle apprécie sa nouvelle liberté et les rendez-vous en cachette avec son amant. Elle se garde bien de mettre Odette dans la confidence de ce petit écart un brin fripon. Comme sa voisine, elle attache de l'importance à son apparence et prend plaisir à rester féminine. Quelques épis contrarient sa crinière châtain qui se marie à la couleur de ses yeux. Entre les deux femmes, des liens se tissent.
Quand la pluie tambourine aux carreaux, à filer le bourdon, les deux voisines préfèrent narguer le temps et en profiter pour se raconter davantage. C'est ainsi qu'un après-midi au ciel chagrin, Odette décide d'ouvrir sa mini-caverne d'Ali Baba et faire découvrir à Roseline ses souvenirs cachés dans de vieilles boîtes à chaussures. Dans l'une, son courrier de jeune fille. Un ruban doré rassemble les lettres pour empêcher les mots de s'envoler. Dans une autre, des photos en noir et blanc, témoins du passé. Et encore une autre remplie de babioles, récupérées par ci par là. Odette et Roseline farfouillent dans celle-ci, comme deux gamines. Du bric-à-brac, elles sortent un tas de choses qui ravive leur mémoire. Les fameuses surprises dans la lessive, la collection de fèves de la galette des Rois, les flacons vides d'échantillons de parfum et de liqueur, des coquillages, des bagues, des broches, des camées, des scoubidous, des figurines en porcelaine, des voitures en miniature... Pour la plupart des objets, Odette raconte une anecdote. Roseline pense que certains pourraient être exposés dans l'appartement. Une idée germe. Elle la soumet à Odette qui l'adopte aussitôt.
Dans une brocante, Roseline déniche un tiroir d'imprimerie, une parisienne avec ses cassetins. Elle retourne chez Odette pour fixer la vitrine et l'aider à la décorer sans imposer ses choix pour les bibelots. Elles passent un bon moment à les agencer, éprouvent un certain plaisir dans cette nouvelle complicité. Odette ne manque pas de narrer à nouveau des historiettes sur l'acquisition de certains brimborions. Roseline apprend ainsi que le train était le premier cadeau offert par la célèbre marque de lessive, qu'Odette aurait aimé être danseuse classique et surtout vivre à la mer. Dans le regard de la vieille dame, Roseline devine l'envie d'une escapade.
D'après le bulletin météo, le temps s'annonce clément, même ensoleillé, pour la semaine. L'occasion d'organiser une virée à la mer. Roseline demande à Odette de réserver la journée du jeudi, de prévoir un chapeau de paille et des chaussures en toile. Pour le reste, elle se charge de tout, d'étudier l'itinéraire, de prévoir le pique-nique. Comme deux gosses, qui préparent une fugue, elles se couchent le mercredi soir un peu excitées, sans oublier de mettre leur réveil dans une soucoupe remplie de pièces, par peur de ne pas entendre la sonnerie.
La voiture chargée, les deux femmes s'y installent. Un dernier regard au bâtiment en béton et l'aventure commence. Le trajet se déroule dans la bonne humeur. La route défile sous les yeux écarquillés d'Odette. À peine deux heures de voyage et elles arrivent dans une petite station balnéaire de la Manche. Elles se dirigent vers La Dune, s'arrêtent sur un parking aménagé près de la plage. À Elles, le sable fin et les embruns. En cette fin de matinée de juin, elles se retrouvent presque seules face à la mer sans fin comme un chemin du bout du monde. Sans un mot, en muettes rieuses, elles contemplent un moment le paysage. L'air iodé leur ouvre l'appétit et l'appel du ventre rompt le silence. Sur la couverture, Roseline déballe la nourriture, crudités et charcuterie. Elles savourent ce repas simple en pleine nature. Dans le ciel, des couacs stridents attirent leur attention. Des goélands argentés virevoltent au-dessus d'elles. L'un d'eux tournicote fort autour du chapeau d'Odette, d'une becquée le fait tomber, s'agrippe aux cheveux et s'envole avec. Surprise, Odette crie un « Oh ! » de colère. Gênée, Roseline découvre le crâne clairsemé de bouclettes blanches. « Enfin, chère amie, faites quelque chose. Courez après lui ! » Toute confuse, Roseline s'exécute. Plus loin, l'oiseau lâche la perruque, sans doute pas à son goût. Soulagée, elle récupère la moumoute et la rapporte à sa propriétaire. Odette retrouve le sourire. Avec délicatesse, Roseline réajuste la coiffure sur la tête de la vieille dame. « Jamais pu supporter de me voir dans la glace avec ce crâne d'œuf ! », lance Odette dans un soupir. « Vous connaissez maintenant mon petit secret. Et le vôtre, comment s'appelle-t-il ? », ajoute-t-elle sur un ton malicieux. Étonnée de la question qui tombe comme un cheveu dans la soupe, Roseline reste sans voix. Devant sa mine penaude, Odette s'empresse de dissiper le malaise : « Allons, jeune fille, qu'importe qu'il se nomme Pierre, Paul ou Jacques. Profitons plutôt du soleil. Ensuite, avant de rentrer, nous irons boire un café avec un nuage d'amitié... ». D'un regard complice, elles se laissent griser par le murmure des vagues.
Parce qu'elles avaient probablement envie d'être moins dans le « je » et plus dans le « nous », Odette et Roseline ont sympathisé. Au début, de simples « bonjour, bonsoir, il fait beau, il fait moche... » ponctuaient leurs rencontres dans le hall d'entrée. Elles habitent dans le même bâtiment, sur un palier différent. Un jour, plus d'eau au robinet. Roseline est donc montée chez Odette lui demander s'il en était de même dans son appartement. Une autre fois, Odette est descendue pour l'inviter à prendre le café. Depuis, elles empruntent un peu plus les escaliers, dans un sens ou dans l'autre, sans savoir vraiment combien de marches les séparent. Ce va-et-vient, elles l'appellent désormais le ballet des locataires.
Lors de leur premier tête-à-tête, chacune décline son identité et se prête volontiers au jeu question-réponse. Odette, la plus ancienne, vit dans l'immeuble depuis plus de vingt ans et Roseline, une nouvelle résidente. D'après leur différence d'âge, elles pourraient être mère-fille. Au fil de la conversation, elles se découvrent des points communs. Toutes les deux ont connu l'eau à la pompe, la lessiveuse pour laver le linge, la bassine pour la toilette et les latrines dans le jardin. Une autre époque, pas si lointaine. Mais pour Odette, avec ses plus de quatre-vingts balais, une vie plus dure, sans aucun doute. L'école jusqu'à quatorze ans et direct au turbin, domestique chez des châtelains. Le parcours d'études de Roseline, un peu plus long, sans pour autant décrocher un bon diplôme, juste celui nécessaire à l'embauche dans une grosse boîte comme claviste, puis correctrice et enfin opératrice de contrôle. Les deux femmes se promettent de renouveler la pause-café, histoire de s'extraire de leur quotidien.
Par la suite, les échanges deviennent plus intimes. Odette, veuve depuis longtemps, regrette de ne pas avoir eu d'enfants. Elle aurait tant aimé pouponner. Dans sa salle à manger, les photos de son époux recouvrent une bonne partie d'un pan de mur. Il veille sur elle, comme un ange gardien. Son passé nourrit son présent. Elle n'attend plus grand-chose du futur mais espère en profiter encore quelques années. Coquette, elle ne néglige jamais sa tenue vestimentaire, toujours un petit foulard assorti au pull ou gilet, bien noué autour de son cou. Ses cheveux blonds se tiennent à la perfection et ses yeux bleus pétillent comme ceux d'une jeune fille. Roseline, elle, se relève d'un divorce. Dans son nid vide, ce sont les photos de ses enfants et petits-enfants qui ornent les murs. Éloignés géographiquement, ils ne peuvent venir la voir aussi souvent qu'elle le souhaiterait. À la retraite, la solitude lui pèse un peu plus mais elle apprécie sa nouvelle liberté et les rendez-vous en cachette avec son amant. Elle se garde bien de mettre Odette dans la confidence de ce petit écart un brin fripon. Comme sa voisine, elle attache de l'importance à son apparence et prend plaisir à rester féminine. Quelques épis contrarient sa crinière châtain qui se marie à la couleur de ses yeux. Entre les deux femmes, des liens se tissent.
Quand la pluie tambourine aux carreaux, à filer le bourdon, les deux voisines préfèrent narguer le temps et en profiter pour se raconter davantage. C'est ainsi qu'un après-midi au ciel chagrin, Odette décide d'ouvrir sa mini-caverne d'Ali Baba et faire découvrir à Roseline ses souvenirs cachés dans de vieilles boîtes à chaussures. Dans l'une, son courrier de jeune fille. Un ruban doré rassemble les lettres pour empêcher les mots de s'envoler. Dans une autre, des photos en noir et blanc, témoins du passé. Et encore une autre remplie de babioles, récupérées par ci par là. Odette et Roseline farfouillent dans celle-ci, comme deux gamines. Du bric-à-brac, elles sortent un tas de choses qui ravive leur mémoire. Les fameuses surprises dans la lessive, la collection de fèves de la galette des Rois, les flacons vides d'échantillons de parfum et de liqueur, des coquillages, des bagues, des broches, des camées, des scoubidous, des figurines en porcelaine, des voitures en miniature... Pour la plupart des objets, Odette raconte une anecdote. Roseline pense que certains pourraient être exposés dans l'appartement. Une idée germe. Elle la soumet à Odette qui l'adopte aussitôt.
Dans une brocante, Roseline déniche un tiroir d'imprimerie, une parisienne avec ses cassetins. Elle retourne chez Odette pour fixer la vitrine et l'aider à la décorer sans imposer ses choix pour les bibelots. Elles passent un bon moment à les agencer, éprouvent un certain plaisir dans cette nouvelle complicité. Odette ne manque pas de narrer à nouveau des historiettes sur l'acquisition de certains brimborions. Roseline apprend ainsi que le train était le premier cadeau offert par la célèbre marque de lessive, qu'Odette aurait aimé être danseuse classique et surtout vivre à la mer. Dans le regard de la vieille dame, Roseline devine l'envie d'une escapade.
D'après le bulletin météo, le temps s'annonce clément, même ensoleillé, pour la semaine. L'occasion d'organiser une virée à la mer. Roseline demande à Odette de réserver la journée du jeudi, de prévoir un chapeau de paille et des chaussures en toile. Pour le reste, elle se charge de tout, d'étudier l'itinéraire, de prévoir le pique-nique. Comme deux gosses, qui préparent une fugue, elles se couchent le mercredi soir un peu excitées, sans oublier de mettre leur réveil dans une soucoupe remplie de pièces, par peur de ne pas entendre la sonnerie.
La voiture chargée, les deux femmes s'y installent. Un dernier regard au bâtiment en béton et l'aventure commence. Le trajet se déroule dans la bonne humeur. La route défile sous les yeux écarquillés d'Odette. À peine deux heures de voyage et elles arrivent dans une petite station balnéaire de la Manche. Elles se dirigent vers La Dune, s'arrêtent sur un parking aménagé près de la plage. À Elles, le sable fin et les embruns. En cette fin de matinée de juin, elles se retrouvent presque seules face à la mer sans fin comme un chemin du bout du monde. Sans un mot, en muettes rieuses, elles contemplent un moment le paysage. L'air iodé leur ouvre l'appétit et l'appel du ventre rompt le silence. Sur la couverture, Roseline déballe la nourriture, crudités et charcuterie. Elles savourent ce repas simple en pleine nature. Dans le ciel, des couacs stridents attirent leur attention. Des goélands argentés virevoltent au-dessus d'elles. L'un d'eux tournicote fort autour du chapeau d'Odette, d'une becquée le fait tomber, s'agrippe aux cheveux et s'envole avec. Surprise, Odette crie un « Oh ! » de colère. Gênée, Roseline découvre le crâne clairsemé de bouclettes blanches. « Enfin, chère amie, faites quelque chose. Courez après lui ! » Toute confuse, Roseline s'exécute. Plus loin, l'oiseau lâche la perruque, sans doute pas à son goût. Soulagée, elle récupère la moumoute et la rapporte à sa propriétaire. Odette retrouve le sourire. Avec délicatesse, Roseline réajuste la coiffure sur la tête de la vieille dame. « Jamais pu supporter de me voir dans la glace avec ce crâne d'œuf ! », lance Odette dans un soupir. « Vous connaissez maintenant mon petit secret. Et le vôtre, comment s'appelle-t-il ? », ajoute-t-elle sur un ton malicieux. Étonnée de la question qui tombe comme un cheveu dans la soupe, Roseline reste sans voix. Devant sa mine penaude, Odette s'empresse de dissiper le malaise : « Allons, jeune fille, qu'importe qu'il se nomme Pierre, Paul ou Jacques. Profitons plutôt du soleil. Ensuite, avant de rentrer, nous irons boire un café avec un nuage d'amitié... ». D'un regard complice, elles se laissent griser par le murmure des vagues.
Dolo Tarras- Messages : 181
Date d'inscription : 06/08/2024
Lix, Phil BOTTLE, Jean Paul, Fid-ho LAKHA, Titi, pehache et Ray dit Kourgarou aiment ce message
Re: Un café, un nuage d'amitié
C'est plein de charme, ça c'est l'influence de la mer :-)
Lix- Messages : 843
Date d'inscription : 05/08/2024
Fid-ho LAKHA aime ce message
Re: Un café, un nuage d'amitié
A la relecture, à tête reposée, outre l’impression d’une histoire aux mots simples et bien envolée sur une belle amitié, je pourrais classer ce texte dans la rubrique » pièces de musée « , tellement, elle regorge de détails du passé ( lessiveuse, bassine pour la toilette, latrines dans le jardin, le cadeau d’OMO, la célèbre marque de lessive….). J’ai découvert « brimborions ». Question : « muettes rieuses » est il un jeu de mots, ou bien une faute de frappe?… En tous cas, le jeu de mots serait bienvenu!
Fid-ho LAKHA- Messages : 468
Date d'inscription : 07/08/2024
Re: Un café, un nuage d'amitié
La mer revigore les cœurs à marée basseLix a écrit:C'est plein de charme, ça c'est l'influence de la mer :-)
Dolo Tarras- Messages : 181
Date d'inscription : 06/08/2024
Fid-ho LAKHA aime ce message
Dolo Tarras- Messages : 181
Date d'inscription : 06/08/2024
Fid-ho LAKHA et pehache aiment ce message
Re: Un café, un nuage d'amitié
Un joli texte, simple, émouvant, féminin, porteur, aussi, d'un doux parfum suranné.
Omo, Bonux...
Omo, Bonux...
pehache- Messages : 217
Date d'inscription : 10/08/2024
Fid-ho LAKHA aime ce message
Re: Un café, un nuage d'amitié
J'ai bien apprécié. Cela m'a fait me remémorer quelques bons souvenirs d'enfance. Moi aussi j'ai eu droit à la bassine pour la toilette, le Broc d'eau chaude additionnée d'un verre de vinaigre que maman utilisait pour me rincer les cheveux. Chez les grands-parents à la campagne il y avait le bain devant la ferme dans un grand baquet de bois, pas trop d'eau chaude et souvent de l'eau presque froide et encore rinçage au broc debout dans l'herbe mais le matin ça réveille. Pour la 'muette rieuse' je n'ai pas vraiment eu de doute, j'ai bien pensé à un jeu de mots mais il faut dire que je suis un un stakhanoviste de ce genre d'amusettes, comme Phil Bottle que je viens de découvrir inscrit également sur le site.
Ray dit Kourgarou- Messages : 48
Date d'inscription : 24/10/2024
Age : 71
Localisation : 1) 93700 Drancy 2) 24400 Issac
Fid-ho LAKHA aime ce message
Re: Un café, un nuage d'amitié
Charmant et si frais. Et puis "Son passé nourrit son présent". Comme cela me parle ! C'est sans doute cela entrer dans l'âge... Merci Dolo de ce bon moment;
Phil BOTTLE- Messages : 307
Date d'inscription : 06/08/2024
Age : 69
Localisation : Au pays des vents
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