Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
5 participants
Page 1 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Heva, n'en croit pas ses yeux. Immobile devant cette vitrine de musée, la jeune fille admire une bague qui s'apparenterait à une chevalière. Un prénom est inscrit dessus : le sien. Elle porte son regard sur la pancarte explicative. Il s'agit du bijou d'un chef de guerre des années 480, un homme donc, découvert dans sa tombe lors de fouilles en 1842.
S'appeler comme lui l'intrigue car à sa connaissance ce prénom est essentiellement féminin. Elle reste bouche bée un moment tant cette magnifique pièce en argent lui paraît familière. Elle reviendra aux heures d'ouverture pour essayer d'avoir plus d'informations. Il flotte comme un air de doutes.
La rue grouille de monde, en cette fin d'après midi : c'est l'heure de la sortie des écoles. Prise dans ses pensées, elle bouscule un enfant pendu au bras de sa mère. Mais, oui, mais c'est bien sûr ! Ce guerrier portait la bague de sa femme, sa mère, ou sa fille ! En tous cas, une personne digne de l'accompagner dans la mort...Ou bien, l'être aimé la lui a enfilée au doigt, avant le passage vers l'au-delà ?...Mais quelle est l'appartenance ethnique de cet homme ? Comment a-t-il perdu la vie ?
Quelque chose la titillait : un tel prénom à une époque où les femmes se nommaient Frédégonde, Brunehilde ou Ragnetrude, c’était pour le moins bizarre.
L’époque de l’inhumation (au tout début de l’ère Mérovingienne) lui posait aussi problème. Elle avait étudié à la FAC que presque trente ans auparavant s’était déroulée dans les environs la terrible bataille des Champs Catalauniques.
Ce noble guerrier serait-il un rescapé de ces terribles affrontements ?
De retour dans son deux pièces elle s'installe confortablement dans sa rêverie puis ses souvenirs. Elle voit le visage de ses parents, jeunes et souriants qui devenait grave et soudainement ridé quand elle demandait pourquoi son nom de baptême commence par un H ; cela lui avait d'ailleurs valu quelques gentilles moqueries de la part de ses camarades de classe "Hé ! Va au tableau" accompagnaient-ils ses pas de leur voix enfantine, les garnements ! Mais ses parents n'ont jamais avoué la raison. Elle a fait plusieurs tentatives au cours des années puis s'est lassée de leur mutisme. Les liens sont malheureusement rompus maintenant, ils ont quitté la France sans laisser d'adresse, à part celle d'un bijoutier antiquaire qu'elle n'a jamais contacté, uniquement vu au travers de sa vitrine de vieilleries.
Mais où a-t-elle rangé les coordonnées de cet homme ? Fatiguée de toutes ces questions sans réponses, elle espère que la nuit lui portera conseil. Pas du genre à abandonner, demain elle continuera ses investigations. Elle en ressent le besoin, comme si elle avait une mission à accomplir.
De mystérieux personnages perturbent le sommeil d'Heva qui les combat jusqu'à son réveil. Dès qu'elle ouvre les yeux, elle s'empresse de trouver de quoi noter leurs noms, mais au moment de les écrire, le trou noir.
Il lui faut à tout prix revenir au musée, mais manque de bol, fermé pour cause de travaux !
L'enquête se poursuit en ligne.
Premier litige : en 1853, Peigné de Lacourt, affirmait que le défunt était le roi Théodoric, vainqueur des Huns en 451. Une centaine d'années plus tard, Edouard de Salin et Albert France Lanort, démontrent qu'il s'agirait plutôt d'un prince, au vu de la richesse des armes et des bijoux trouvés par le manouvrier sur la grève de l'Aube.
Le second litige porterait sur la date : la fameuse bague et tout l'arsenal seraient contemporains des années 480 !
L'image de cette chevalière la taraude : d'après les spécialistes, le prénom, (d'origine wisigothe ?) serait bel et bien masculin ! Mais elle a déjà vu cette inscription quelque part, ailleurs ! Serait-ce le fruit de son imagination ?
Petite, elle traînait partout dans la maison, c’était une véritable petite fouine qui avait une appétence particulière pour la cave/ bureau/isoloir où son père allait lire et chercher du calme.
Lorsqu’il sortait, Héva descendait dans le saint du saint, s’installait dans le fauteuil paternel en prenant des airs importants, et explorait consciencieusement le contenu des tiroirs.
C’est là qu’elle avait vu, elle en était maintenant quasi sûre, “Heva” écrit avec la même calligraphie que le bijou du musée.
Un instant, elle ferme les yeux, prend une position enfantine, remet prestement et mentalement l'agenda de papa dans la cache secrète du tiroir, enfin... pas si mystérieuse pour qui sait regarder, se tient prête à se faire gronder, les pas dans les escaliers sont trop rapides pour qu'elle ait le temps de se cacher.
Son père l'avait prise en flagrant délit ce jour-là. Leur face à face avait été terrible. Elle se souvient de son regard foudroyant qui normalement aurait dû lui faire baisser les yeux. Au contraire, elle lui tint tête et osa une question. Un rictus déforma alors la lèvre supérieure du patriarche qui ne répondit pas.
Soudain, tel un flash, l'image surgit: la bague et le ruban aussi rouge que ses joues après la claque magistrale. Elle a eu juste le temps de voir une lettre dans le fond du secrétaire et s'est enfuie dans sa chambre en pleurant.
Heva tourne en rond, puis file à la devanture du musée, le coeur à 300 à l'heure : elle colle le nez, un long moment, contre la vitre pour mieux voir. C'est bien de l'or qu'elle aperçoit sur l'affiche! Mais elle en est certaine...Le bijou de son père était en argent !
Nouvelle recherche sur le Net. Non sans peine, elle retrouve enfin le nom du bijoutier, descendant de la famille qui avait acheté le mobilier découvert en 1842.
Le nom et le numéro de téléphone.
Heva attaque bille en tête.
- Bonjour Monsieur, mon mémoire porte sur le trésor de Pouan et je suis très intriguée par une bague en argent : copie conforme d’une pièce découverte en 1842.
- Je m’en souviens très bien et je peux vous raconter son histoire, il y a maintenant prescription. Le directeur du musée d’alors me l’avait commandée pour qu'elle soit en tous points semblable à celle de la tombe ; il tenait cependant à ce qu'elle soit en argent car il comptait l’offrir à une jeune stagiaire du nom d’Eva.
De cette bague, je n’ai depuis plus entendu parler.
Voilà mademoiselle. Mais dites moi, lorsque vous vous êtes présentée, je n’ai pas retenu votre nom de famille ?
Elle ignore la question, remercie prestement et raccroche. Heva, Éva, Heva, Éva... quelle nébuleuse affaire. Elle n'a plus le choix, il faut absolument trouver le moyen de contacter les parents, les deux issus de l'assistance publique, pour régler cette histoire une bonne fois pour toutes.
Elle sait bien que de les retrouver ne sera pas si facile. En attendant, Elle ne peut s'empêcher de penser, d'envisager plusieurs scenarii tant son imagination s'active. Et si, et si... Eh oui si son père avait eu une maîtresse, ou plutôt sa grand-mère paternelle, un amant ? Et pourquoi pas du côté de sa mère. Non, non, elle penche plutôt pour son géniteur. N'avait-il pas caché des photos dans une boîte en bois ? Ou rêve-t-elle ?
Heva se devêt, ferme les stores et ses paupières, espère trouver repos, sérénité et surtout, l'étincelle pour élucider ces mystères puis s'enfonce dans la noirceur du sommeil. Tu trouveras les réponses dans tes cauchemars, il ne faut surtout pas en avoir peur, lui disait sa nourrice quand elle était enfant en lui tenant tendrement les mains. Tes parents t'aiment comme deux, poursuivait-elle. Tu es un garçon manqué, ma chérie... un garçon manqué... un garçon manqué... sans doute as-tu aspiré l'esprit de ton jumeau, pauvre enfant qui n'a pas eu le temps de voir le jour. Mais, Mémé, où il est mon frère ? Au cimetière, ma louloute mais tes parents n'y vont jamais, la tristesse les en empêche. Comment s'appelait-il ? Heva, mon bébé, Heva, avec un H. Toi tu aurais dû t'appeler Éva... sans H.
Heva se réveille en sueur: elle n'a jamais eu de nourrice, sa grand-mère n' a jamais parlé de jumeau ! Elle se prend la tête, le cerveau écartelé !
Et cette stagiaire du nom d'Eva ?
Il est 18h. Elle peut rappeler le bijoutier ...
Elle se présente, l' interlocuteur marque un temps sans répondre, puis, la voix grave lui propose un rendez vous dans son échoppe, il a des révélations ...
Elle reconnait la vieille vitrine: le pater l'y amenait souvent, en lui demandant de patienter; il avait toujours une enveloppe dans la poche, quand il ressortait…
A l'intérieur, l'ancienne bijouterie, est devenue un repaire d'antiquités sentant le renfermé .
Lorsqu'elle en repart, une bonne heure plus tard, elle peine à digérer les infos: son procréateur fut directeur du musée, il démissionna peu après sa naissance, elle sait maintenant à qui elle doit le H de son prénom... .
Son cauchemar, les révélations du joaillier, c’en est trop pour elle. Elle s'était enfuie sur le trottoir à grandes enjambées , en larmes, sans se retourner, sans mot dire. Ce n’est que plus loin qu’elle se ravise, revient sur ses pas et pousse la porte en hurlant:
“Vous ne m’avez pas tout dit !”
Le vieil homme hésite un instant et se lance dans un récit aux accents de sincérité :
“Je me souviens très bien des mots de votre père : Un matin, au musée j’ai entendu dans le couloir le bruit nerveux et décidé de talons qui martelaient le parquet. Devant moi se tenait une éblouissante jeune femme aux traits réguliers, au visage angélique et au sourire ravageur, elle rayonnait. Elle dégageait, une telle vivacité, une telle sérénité et une telle assurance que je suis resté sans voix. Subjugué, je l’ai immédiatement prise à mon service.”
Et les enveloppes, hein ? Ces foutues enveloppes avec lesquelles mon père repartait de chez vous, que contenaient-elles, hein ? Les joues en feu, elle dresse devant l'homme ses poings fermés. Elle ne partira pas sans savoir toute la vérité, sans savoir où et pourquoi ses traîtres de parents se sont barrés.
Hélas, l'homme semble ne pas vouloir révéler le contenu des enveloppes, mais l'air vénère de la jeune fille finit par le convaincre de cracher le morceau. La stagiaire avait éconduit son père et à chacun de ses passages, le bijoutier lui donnait un peu d'argent en pensant qu'il ne reviendrait plus l'importuner. Pantoise, Heva avait du mal à croire le bijoutier. Son père vénal ? Impossible ! Par contre amoureux de cette Éva, elle le pense. Et sa mère était-elle au courant de l'existence de cette personne ? Elle se souvient l'entendre dire qu'elle n'avait pas choisi son prénom, que c'était son mari qui avait insisté pour qu'elle s'appelle ainsi.
Tout cela se bouscule dans sa tête. Elle prend une profonde inspiration et balance tout de go :
- "C'est bon, je ne suis plus une enfant, dites-moi s'il y a eu fricotage avec la stagiaire !”
Le pauvre homme, gêné, lui révèle enfin l'existence d'une relation passionnelle, qui a duré plusieurs mois.
- "Cependant, après votre naissance, pris de remords, votre père a rompu et démissionné du musée. Elle est partie, mais leur correspondance a transité par chez moi."
Heva s'attendait à cette vérité, mais les mots l'assomment. Elle parvient à bredouiller :
- ”Et la chevalière, pourquoi Heva ?”
- ”Il savait qu'Eva adorait ce bijou du trésor de Pouan, mais elle détestait l'or ; alors, il m'a commandé la même en argent, quelques temps avant leur séparation.”
- ”Mais je l'ai vue dans le tiroir, quand j'étais petite ! Elle l'avait donc refusée ?"
- “Cette malheureuse histoire est bien plus tragique que cela. Bien que séparés de corps, les deux amants entretenaient quasi quotidiennement une relation épistolaire passionnée. Je me trouvais un peu malgré moi au centre de l’intrigue. Un jour, plus rien, la demoiselle n’a plus répondu aux missives enflammées qui lui étaient adressées..."
Épuisé par cet effort le joaillier reprend son souffle, éponge son front et poursuit d’une voix tremblotante :
- “Au bout de longs mois interminables, un courrier est enfin parvenu à votre père. Eva était au plus mal, elle voulait le voir une dernière fois et c’est en rendant son dernier souffle qu’elle lui a rendu l’anneau.
Vous pensez bien que votre mère n’a, dans un premier temps, pas été mise au courant de cette dramatique équipée.”
Attablée à la cuisine devant un verre de whisky, il lui faut bien ça, Heva remet de l'ordre dans ce trop-plein d'émotions. Son "adorable papa" et une stagiaire prénommée Éva furent donc passionnément amoureux, évidemment dans le dos de son oie de mère. Il a offert une bague au nom d'Heva à sa pimbêche qui est décédée en lui rendant le bijou. Quant elle-même est née, elle fut baptisée du nom d'un obscur guerrier, sur la seule décision du pater, en souvenir de sa pépée. Puis ses parents l'ont abandonnée, lui laissant un seul indice pour... pour quoi, finalement, lui faire savoir qu'elle est un mauvais souvenir que l'on souhaite oublier ? Elle a juste l'impression d'être un chien laissé sur une aire d'autoroute avec un nonosse à ronger pour se donner bonne conscience. Beurk, c'est bien dégueulasse, elle balance le verre et son contenu dans l'évier. Je suis HEVA ! hurle-t-elle.
S'appeler comme lui l'intrigue car à sa connaissance ce prénom est essentiellement féminin. Elle reste bouche bée un moment tant cette magnifique pièce en argent lui paraît familière. Elle reviendra aux heures d'ouverture pour essayer d'avoir plus d'informations. Il flotte comme un air de doutes.
La rue grouille de monde, en cette fin d'après midi : c'est l'heure de la sortie des écoles. Prise dans ses pensées, elle bouscule un enfant pendu au bras de sa mère. Mais, oui, mais c'est bien sûr ! Ce guerrier portait la bague de sa femme, sa mère, ou sa fille ! En tous cas, une personne digne de l'accompagner dans la mort...Ou bien, l'être aimé la lui a enfilée au doigt, avant le passage vers l'au-delà ?...Mais quelle est l'appartenance ethnique de cet homme ? Comment a-t-il perdu la vie ?
Quelque chose la titillait : un tel prénom à une époque où les femmes se nommaient Frédégonde, Brunehilde ou Ragnetrude, c’était pour le moins bizarre.
L’époque de l’inhumation (au tout début de l’ère Mérovingienne) lui posait aussi problème. Elle avait étudié à la FAC que presque trente ans auparavant s’était déroulée dans les environs la terrible bataille des Champs Catalauniques.
Ce noble guerrier serait-il un rescapé de ces terribles affrontements ?
De retour dans son deux pièces elle s'installe confortablement dans sa rêverie puis ses souvenirs. Elle voit le visage de ses parents, jeunes et souriants qui devenait grave et soudainement ridé quand elle demandait pourquoi son nom de baptême commence par un H ; cela lui avait d'ailleurs valu quelques gentilles moqueries de la part de ses camarades de classe "Hé ! Va au tableau" accompagnaient-ils ses pas de leur voix enfantine, les garnements ! Mais ses parents n'ont jamais avoué la raison. Elle a fait plusieurs tentatives au cours des années puis s'est lassée de leur mutisme. Les liens sont malheureusement rompus maintenant, ils ont quitté la France sans laisser d'adresse, à part celle d'un bijoutier antiquaire qu'elle n'a jamais contacté, uniquement vu au travers de sa vitrine de vieilleries.
Mais où a-t-elle rangé les coordonnées de cet homme ? Fatiguée de toutes ces questions sans réponses, elle espère que la nuit lui portera conseil. Pas du genre à abandonner, demain elle continuera ses investigations. Elle en ressent le besoin, comme si elle avait une mission à accomplir.
De mystérieux personnages perturbent le sommeil d'Heva qui les combat jusqu'à son réveil. Dès qu'elle ouvre les yeux, elle s'empresse de trouver de quoi noter leurs noms, mais au moment de les écrire, le trou noir.
Il lui faut à tout prix revenir au musée, mais manque de bol, fermé pour cause de travaux !
L'enquête se poursuit en ligne.
Premier litige : en 1853, Peigné de Lacourt, affirmait que le défunt était le roi Théodoric, vainqueur des Huns en 451. Une centaine d'années plus tard, Edouard de Salin et Albert France Lanort, démontrent qu'il s'agirait plutôt d'un prince, au vu de la richesse des armes et des bijoux trouvés par le manouvrier sur la grève de l'Aube.
Le second litige porterait sur la date : la fameuse bague et tout l'arsenal seraient contemporains des années 480 !
L'image de cette chevalière la taraude : d'après les spécialistes, le prénom, (d'origine wisigothe ?) serait bel et bien masculin ! Mais elle a déjà vu cette inscription quelque part, ailleurs ! Serait-ce le fruit de son imagination ?
Petite, elle traînait partout dans la maison, c’était une véritable petite fouine qui avait une appétence particulière pour la cave/ bureau/isoloir où son père allait lire et chercher du calme.
Lorsqu’il sortait, Héva descendait dans le saint du saint, s’installait dans le fauteuil paternel en prenant des airs importants, et explorait consciencieusement le contenu des tiroirs.
C’est là qu’elle avait vu, elle en était maintenant quasi sûre, “Heva” écrit avec la même calligraphie que le bijou du musée.
Un instant, elle ferme les yeux, prend une position enfantine, remet prestement et mentalement l'agenda de papa dans la cache secrète du tiroir, enfin... pas si mystérieuse pour qui sait regarder, se tient prête à se faire gronder, les pas dans les escaliers sont trop rapides pour qu'elle ait le temps de se cacher.
Son père l'avait prise en flagrant délit ce jour-là. Leur face à face avait été terrible. Elle se souvient de son regard foudroyant qui normalement aurait dû lui faire baisser les yeux. Au contraire, elle lui tint tête et osa une question. Un rictus déforma alors la lèvre supérieure du patriarche qui ne répondit pas.
Soudain, tel un flash, l'image surgit: la bague et le ruban aussi rouge que ses joues après la claque magistrale. Elle a eu juste le temps de voir une lettre dans le fond du secrétaire et s'est enfuie dans sa chambre en pleurant.
Heva tourne en rond, puis file à la devanture du musée, le coeur à 300 à l'heure : elle colle le nez, un long moment, contre la vitre pour mieux voir. C'est bien de l'or qu'elle aperçoit sur l'affiche! Mais elle en est certaine...Le bijou de son père était en argent !
Nouvelle recherche sur le Net. Non sans peine, elle retrouve enfin le nom du bijoutier, descendant de la famille qui avait acheté le mobilier découvert en 1842.
Le nom et le numéro de téléphone.
Heva attaque bille en tête.
- Bonjour Monsieur, mon mémoire porte sur le trésor de Pouan et je suis très intriguée par une bague en argent : copie conforme d’une pièce découverte en 1842.
- Je m’en souviens très bien et je peux vous raconter son histoire, il y a maintenant prescription. Le directeur du musée d’alors me l’avait commandée pour qu'elle soit en tous points semblable à celle de la tombe ; il tenait cependant à ce qu'elle soit en argent car il comptait l’offrir à une jeune stagiaire du nom d’Eva.
De cette bague, je n’ai depuis plus entendu parler.
Voilà mademoiselle. Mais dites moi, lorsque vous vous êtes présentée, je n’ai pas retenu votre nom de famille ?
Elle ignore la question, remercie prestement et raccroche. Heva, Éva, Heva, Éva... quelle nébuleuse affaire. Elle n'a plus le choix, il faut absolument trouver le moyen de contacter les parents, les deux issus de l'assistance publique, pour régler cette histoire une bonne fois pour toutes.
Elle sait bien que de les retrouver ne sera pas si facile. En attendant, Elle ne peut s'empêcher de penser, d'envisager plusieurs scenarii tant son imagination s'active. Et si, et si... Eh oui si son père avait eu une maîtresse, ou plutôt sa grand-mère paternelle, un amant ? Et pourquoi pas du côté de sa mère. Non, non, elle penche plutôt pour son géniteur. N'avait-il pas caché des photos dans une boîte en bois ? Ou rêve-t-elle ?
Heva se devêt, ferme les stores et ses paupières, espère trouver repos, sérénité et surtout, l'étincelle pour élucider ces mystères puis s'enfonce dans la noirceur du sommeil. Tu trouveras les réponses dans tes cauchemars, il ne faut surtout pas en avoir peur, lui disait sa nourrice quand elle était enfant en lui tenant tendrement les mains. Tes parents t'aiment comme deux, poursuivait-elle. Tu es un garçon manqué, ma chérie... un garçon manqué... un garçon manqué... sans doute as-tu aspiré l'esprit de ton jumeau, pauvre enfant qui n'a pas eu le temps de voir le jour. Mais, Mémé, où il est mon frère ? Au cimetière, ma louloute mais tes parents n'y vont jamais, la tristesse les en empêche. Comment s'appelait-il ? Heva, mon bébé, Heva, avec un H. Toi tu aurais dû t'appeler Éva... sans H.
Heva se réveille en sueur: elle n'a jamais eu de nourrice, sa grand-mère n' a jamais parlé de jumeau ! Elle se prend la tête, le cerveau écartelé !
Et cette stagiaire du nom d'Eva ?
Il est 18h. Elle peut rappeler le bijoutier ...
Elle se présente, l' interlocuteur marque un temps sans répondre, puis, la voix grave lui propose un rendez vous dans son échoppe, il a des révélations ...
Elle reconnait la vieille vitrine: le pater l'y amenait souvent, en lui demandant de patienter; il avait toujours une enveloppe dans la poche, quand il ressortait…
A l'intérieur, l'ancienne bijouterie, est devenue un repaire d'antiquités sentant le renfermé .
Lorsqu'elle en repart, une bonne heure plus tard, elle peine à digérer les infos: son procréateur fut directeur du musée, il démissionna peu après sa naissance, elle sait maintenant à qui elle doit le H de son prénom... .
Son cauchemar, les révélations du joaillier, c’en est trop pour elle. Elle s'était enfuie sur le trottoir à grandes enjambées , en larmes, sans se retourner, sans mot dire. Ce n’est que plus loin qu’elle se ravise, revient sur ses pas et pousse la porte en hurlant:
“Vous ne m’avez pas tout dit !”
Le vieil homme hésite un instant et se lance dans un récit aux accents de sincérité :
“Je me souviens très bien des mots de votre père : Un matin, au musée j’ai entendu dans le couloir le bruit nerveux et décidé de talons qui martelaient le parquet. Devant moi se tenait une éblouissante jeune femme aux traits réguliers, au visage angélique et au sourire ravageur, elle rayonnait. Elle dégageait, une telle vivacité, une telle sérénité et une telle assurance que je suis resté sans voix. Subjugué, je l’ai immédiatement prise à mon service.”
Et les enveloppes, hein ? Ces foutues enveloppes avec lesquelles mon père repartait de chez vous, que contenaient-elles, hein ? Les joues en feu, elle dresse devant l'homme ses poings fermés. Elle ne partira pas sans savoir toute la vérité, sans savoir où et pourquoi ses traîtres de parents se sont barrés.
Hélas, l'homme semble ne pas vouloir révéler le contenu des enveloppes, mais l'air vénère de la jeune fille finit par le convaincre de cracher le morceau. La stagiaire avait éconduit son père et à chacun de ses passages, le bijoutier lui donnait un peu d'argent en pensant qu'il ne reviendrait plus l'importuner. Pantoise, Heva avait du mal à croire le bijoutier. Son père vénal ? Impossible ! Par contre amoureux de cette Éva, elle le pense. Et sa mère était-elle au courant de l'existence de cette personne ? Elle se souvient l'entendre dire qu'elle n'avait pas choisi son prénom, que c'était son mari qui avait insisté pour qu'elle s'appelle ainsi.
Tout cela se bouscule dans sa tête. Elle prend une profonde inspiration et balance tout de go :
- "C'est bon, je ne suis plus une enfant, dites-moi s'il y a eu fricotage avec la stagiaire !”
Le pauvre homme, gêné, lui révèle enfin l'existence d'une relation passionnelle, qui a duré plusieurs mois.
- "Cependant, après votre naissance, pris de remords, votre père a rompu et démissionné du musée. Elle est partie, mais leur correspondance a transité par chez moi."
Heva s'attendait à cette vérité, mais les mots l'assomment. Elle parvient à bredouiller :
- ”Et la chevalière, pourquoi Heva ?”
- ”Il savait qu'Eva adorait ce bijou du trésor de Pouan, mais elle détestait l'or ; alors, il m'a commandé la même en argent, quelques temps avant leur séparation.”
- ”Mais je l'ai vue dans le tiroir, quand j'étais petite ! Elle l'avait donc refusée ?"
- “Cette malheureuse histoire est bien plus tragique que cela. Bien que séparés de corps, les deux amants entretenaient quasi quotidiennement une relation épistolaire passionnée. Je me trouvais un peu malgré moi au centre de l’intrigue. Un jour, plus rien, la demoiselle n’a plus répondu aux missives enflammées qui lui étaient adressées..."
Épuisé par cet effort le joaillier reprend son souffle, éponge son front et poursuit d’une voix tremblotante :
- “Au bout de longs mois interminables, un courrier est enfin parvenu à votre père. Eva était au plus mal, elle voulait le voir une dernière fois et c’est en rendant son dernier souffle qu’elle lui a rendu l’anneau.
Vous pensez bien que votre mère n’a, dans un premier temps, pas été mise au courant de cette dramatique équipée.”
Attablée à la cuisine devant un verre de whisky, il lui faut bien ça, Heva remet de l'ordre dans ce trop-plein d'émotions. Son "adorable papa" et une stagiaire prénommée Éva furent donc passionnément amoureux, évidemment dans le dos de son oie de mère. Il a offert une bague au nom d'Heva à sa pimbêche qui est décédée en lui rendant le bijou. Quant elle-même est née, elle fut baptisée du nom d'un obscur guerrier, sur la seule décision du pater, en souvenir de sa pépée. Puis ses parents l'ont abandonnée, lui laissant un seul indice pour... pour quoi, finalement, lui faire savoir qu'elle est un mauvais souvenir que l'on souhaite oublier ? Elle a juste l'impression d'être un chien laissé sur une aire d'autoroute avec un nonosse à ronger pour se donner bonne conscience. Beurk, c'est bien dégueulasse, elle balance le verre et son contenu dans l'évier. Je suis HEVA ! hurle-t-elle.
Dernière édition par Lix le 05.09.24 13:20, édité 38 fois
Lix- Messages : 505
Date d'inscription : 05/08/2024
Dolo Tarras, Fid-ho LAKHA, Tinouch et Titi aiment ce message
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Dolo s'est annoncée (sur la règle du jeu) pour prendre la main.
Lix- Messages : 505
Date d'inscription : 05/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Je tente une suite laborieuse avec répétition du mot bijou
S'appeler comme lui l'intrigue car à sa connaissance Heva est un prénom essentiellement féminin. Elle reste bouche bée un moment tant ce bijou lui paraît soudain familier. Elle reviendra aux heures d'ouverture du musée pour essayer d'avoir plus d'informations. Il flotte comme un air de doutes.
Je tente une suite laborieuse avec répétition du mot bijou
S'appeler comme lui l'intrigue car à sa connaissance Heva est un prénom essentiellement féminin. Elle reste bouche bée un moment tant ce bijou lui paraît soudain familier. Elle reviendra aux heures d'ouverture du musée pour essayer d'avoir plus d'informations. Il flotte comme un air de doutes.
Dolo Tarras- Messages : 164
Date d'inscription : 06/08/2024
Lix aime ce message
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , merci de t'être lancée !
Je me permets juste qqs suggestions, tu peux évidemment les ignorer.
répétition proche de Heva :-)
"car à sa connaissance ce prénom est essentiellement féminin" ?
"tant cette magnifique pièce en argent, à n'en pas douter, lui paraît familière" pour remplacer bijou ?
Ça y est, je commence à faire ma chieuse...
Je me permets juste qqs suggestions, tu peux évidemment les ignorer.
répétition proche de Heva :-)
"car à sa connaissance ce prénom est essentiellement féminin" ?
"tant cette magnifique pièce en argent, à n'en pas douter, lui paraît familière" pour remplacer bijou ?
Ça y est, je commence à faire ma chieuse...
Lix- Messages : 505
Date d'inscription : 05/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Dolo Tarras a écrit: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Je tente une suite laborieuse avec répétition du mot bijou
S'appeler comme lui l'intrigue car à sa connaissance Heva est un prénom essentiellement féminin. Elle reste bouche bée un moment tant ce bijou lui paraît soudain familier. Elle reviendra aux heures d'ouverture du musée pour essayer d'avoir plus d'informations. Il flotte comme un air de doutes.
Version modifiée !
S'appeler comme lui l'intrigue car à sa connaissance ce prénom est essentiellement féminin. Elle reste bouche bée un moment tant cette magnifique pièce en argent lui paraît familière. Elle reviendra aux heures d'ouverture pour essayer d'avoir plus d'informations. Il flotte comme un air de doutes.
Dolo Tarras- Messages : 164
Date d'inscription : 06/08/2024
Lix aime ce message
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Merci bien ! Intégré en dur. Laissons reposer pour voir si quelqu'un s'annonce pour prendre la relève.
Lix- Messages : 505
Date d'inscription : 05/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
La rue grouille de monde, en cette fin d'après midi: c'est l'heure de la sortie des écoles. Prise dans ses pensées, elle bouscule un enfant pendu au bras de sa mère. Mais, oui, mais c'est bien sûr ! Ce guerrier portait la bague de sa femme, sa mère, ou sa fille ! En tous cas, une personne digne de l'accompagner dans la mort...Ou bien, l'être aimée la lui a enfilée au doigt, avant le passage vers l'au-delà ?...Mais quelle est l'appartenance ethnique de cet homme?, Comment a-t-il perdu la vie?
Fid-ho LAKHA- Messages : 328
Date d'inscription : 07/08/2024
Lix aime ce message
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Voilà, voilà! Moins de 150 mots! la suite au compère PAUL ?
Fid-ho LAKHA- Messages : 328
Date d'inscription : 07/08/2024
Lix- Messages : 505
Date d'inscription : 05/08/2024
Fid-ho LAKHA aime ce message
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Je vais tenter quelques mots mais rien de bien aguichant.
Jean Paul- Messages : 85
Date d'inscription : 06/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Je vous fais confiance Jean. Je voulais mettre un lien, mais on est autorisés que 7 à 8 jours après la date d'inscription au forum...
Donc, si vous voulez savoir, vous pouvez faire une recherche sur "le trésor de pouan" et vous accederez à l'info dans un musée de Troyes
Donc, si vous voulez savoir, vous pouvez faire une recherche sur "le trésor de pouan" et vous accederez à l'info dans un musée de Troyes
Lix- Messages : 505
Date d'inscription : 05/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
J'irai lire après avoir écrit, si je dis des cagades tant pis pour moi
Jean Paul- Messages : 85
Date d'inscription : 06/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
C'est pas des cagades, vous inventez une histoire !
Lix- Messages : 505
Date d'inscription : 05/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Quelque chose la titillait: un tel prénom à une époque où les femmes se nommaient Frédégonde, Brunehilde ou Ragnetrude, c’était pour le moins bizarre.
L’époque de l’inhumation (au tout début de l’ère Mérovingienne )lui posait aussi problème. Elle avait étudié à la FAC que presque trente ans auparavant s’était déroulée dans les environs la terrible bataille des Champs Catalauniques.
Ce noble guerrier serait-il un rescapé de ces terribles affrontements?
L’époque de l’inhumation (au tout début de l’ère Mérovingienne )lui posait aussi problème. Elle avait étudié à la FAC que presque trente ans auparavant s’était déroulée dans les environs la terrible bataille des Champs Catalauniques.
Ce noble guerrier serait-il un rescapé de ces terribles affrontements?
Jean Paul- Messages : 85
Date d'inscription : 06/08/2024
Lix et Fid-ho LAKHA aiment ce message
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Vous avez mis la barre bien haut, Jean !
Lix- Messages : 505
Date d'inscription : 05/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Vais tenter une suite
Lix- Messages : 505
Date d'inscription : 05/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Excellent ! C’est exactement ce que j’attendais: ça donne du corps à l’histoire! Bravo le Paulo!Jean Paul a écrit:Quelque chose la titillait: un tel prénom à une époque où les femmes se nommaient Frédégonde, Brunehilde ou Ragnetrude, c’était pour le moins bizarre.
L’époque de l’inhumation (au tout début de l’ère Mérovingienne )lui posait aussi problème. Elle avait étudié à la FAC que presque trente ans auparavant s’était déroulée dans les environs la terrible bataille des Champs Catalauniques.
Ce noble guerrier serait-il un rescapé de ces terribles affrontements?
Fid-ho LAKHA- Messages : 328
Date d'inscription : 07/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Suis allée contrôler, je pensais avoir dépassé les 150 mots, ben non, 138 !
Qui prendra la suite ?
*****
De retour dans son deux pièces elle s'installe confortablement dans ses pensées puis ses souvenirs. Elle voit le visage de ses parents, jeunes et souriants qui devenait grave et soudainement ridé quand elle demandait pourquoi son nom de baptême commence par un H ; cela lui avait d'ailleurs valu quelques gentilles moqueries de la part de ses camarades de classe "Hé ! Va au tableau" accompagnaient-ils ses pas de leur voix enfantine, les garnements ! Mais ses parents n'ont jamais avoué la raison. Elle a fait plusieurs tentatives au cours des années puis s'est lassée de leur mutisme. Les liens sont malheureusement rompus maintenant, ils ont quitté la France sans laisser d'adresse, à part celle d'un bijoutier antiquaire qu'elle n'a jamais contacté, uniquement vu au travers de sa vitrine de vieilleries.
Qui prendra la suite ?
*****
De retour dans son deux pièces elle s'installe confortablement dans ses pensées puis ses souvenirs. Elle voit le visage de ses parents, jeunes et souriants qui devenait grave et soudainement ridé quand elle demandait pourquoi son nom de baptême commence par un H ; cela lui avait d'ailleurs valu quelques gentilles moqueries de la part de ses camarades de classe "Hé ! Va au tableau" accompagnaient-ils ses pas de leur voix enfantine, les garnements ! Mais ses parents n'ont jamais avoué la raison. Elle a fait plusieurs tentatives au cours des années puis s'est lassée de leur mutisme. Les liens sont malheureusement rompus maintenant, ils ont quitté la France sans laisser d'adresse, à part celle d'un bijoutier antiquaire qu'elle n'a jamais contacté, uniquement vu au travers de sa vitrine de vieilleries.
Lix- Messages : 505
Date d'inscription : 05/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Lix a écrit:vous pouvez faire une recherche sur "le trésor de pouan" et vous accederez à l'info dans un musée de Troyes
passionnant! Cette région n'est pas trop notre tasse de thé mais une visite à ce musée fait vraiment envie.
Jean Paul- Messages : 85
Date d'inscription : 06/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Je suis allée à Troyes 1 fois et j'en ai un super souvenir, une ville très riche de sculptures, d'églises, de musées. Un jour j'y retournerai car le musée était fermé et je n'ai pas eu l'occasion de voir le trésor de Pouan, et la bague a l'air magnifique dans sa simplicité. Oui, belle région par là-bas, plein de choses à voir.
Lix- Messages : 505
Date d'inscription : 05/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Hello,
Vous avez bien avancé ! Bravo.
Vous avez bien avancé ! Bravo.
Dolo Tarras- Messages : 164
Date d'inscription : 06/08/2024
Re: Heva (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
Qui prend la main ?
Lix- Messages : 505
Date d'inscription : 05/08/2024
Page 1 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Sujets similaires
» Une fois dans la vie (Dolo/Fid-ho/Jean Paul/Lix)
» Tapas en dalle (Jean Paul/Lix)
» Hors des clous (Fid-ho/Jean Paul/Lix)
» Et le plafond se brisa / Nuit torride (Fid-ho/Jean Paul/Lix)
» Hello, c'est Dolo
» Tapas en dalle (Jean Paul/Lix)
» Hors des clous (Fid-ho/Jean Paul/Lix)
» Et le plafond se brisa / Nuit torride (Fid-ho/Jean Paul/Lix)
» Hello, c'est Dolo
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|